Le Ministre de l’Economie nationale, Jean-Marie Kalumba Yuma, a fixé l’opinion à propos des rumeurs véhiculées sur les réseaux sociaux faisant un état d’une prétendue carence de stock des chinchards importés par le gouvernement sur les marchés.
Le patron de l’économie nationale dénonce la mauvaise foi de certaines personnes mal intentionnées visant à torpiller l’action entreprise par le gouvernement. Il rassure la disponibilité de stock jusqu’à la fin de ce mois de Janvier.
« Nous avons le stock et un stock important qui nous garantit jusqu’à la fin du mois de janvier. Il y a des gens de mauvaise foi, il faut le savoir. Mais le stock est là. Nous devons respecter la chaîne de distribution, importateurs, distributeurs et détaillants. Nous sommes en train de respecter ça. Ce n’est pas au gouvernement d’aller déposer la marchandise au niveau des détaillants. Donc, Il y a une chaîne de distribution que nous devons respecter et c’est ce que nous sommes en train de faire », a déclaré le ministre en charge de l’économie à l’issue de la réunion du comité de conjoncture économique le mercredi 12 janvier 2022.
En ce qui concerne l’augmentation de prix de ces produits sur les marchés kinois particulièrement, Jean-Marie Kalumba accuse les opérateurs économiques de changer la structure de prix d’une manière unilatérale sans consulter le gouvernement.
« Lorsque nous parlons de la structure des prix concertée, il y a deux étapes. La structure de prix concertée entre nous gouvernement, les opérateurs économiques et la FEC. Mais les opérateurs économiques changent la structure de prix d’une manière unilatérale et ils sont à 39 éléments. C’est à dire qu’en dehors de minorer la valeur CIF qui a de l’impact sur le Trésor public. Ils ajoutent les éléments non incorporables dans la structure de prix qui touchent également le pouvoir d’achat de la population. Donc, l’État perd et les consommateurs sont en train d’être volés », a expliqué Jean-Marie Kalumba Yuma.
Il y a quelques semaines, le ministre de le l’économie a rappellé que les concertations qu’il a menées durant plus de deux mois sur la rationalisation des structures des prix des produits surgelés d’importation, ont permis de constater une violation systématique de la réglementation économique en vigueur ainsi qu’une généralisation de la fraude dans ce secteur.
Ces faits documentés disait-il, s’opèrent principalement selon 2 modalités à savoir : la fraude douanière en amont et les prix illicites en aval.
S’agissant de la fraude douanière, Jean-Marie Kalumba a indiqué que celle-ci est réalisée à travers des fausses déclarations faites à la douane en minorant substantiellement la valeur CIF des produits importés jusqu’à 70%.
« Or c’est cette valeur qui constitue la base de calcul de tous les droits et taxes à l’importation dus à Etat. Par conséquent, les importateurs qui minorent les valeurs CIF gardent volontairement par devers eux d’importantes ressources destinées au trésor public et aux autres services de l’État. C’est pour cette raison que de nombreux opérateurs congolais jadis opérant dans le secteur ont été contraints à le quitter, ayant perdu toute compétitive car étant eux obligés de déclarer les vraies valeurs CIF et de payer tous les droits et taxes y afférents comme l’exige la loi », a-t-il déclaré.
D’autre part, le ministre sectoriel disait avoir constaté que les prix pratiques sur les marchés revêtent un caractère illicite dans la mesure où ils sont la résultante de valeurs CIF falsifiées d’une part, et d’une surcharge inexplicable et illégale des structures des prix d’autre part.