Douze (12) personnes tuées, trente-neuf (39) blessées et soixante-cinq (65) habitations incendiées, tel est le bilan actuel que la société civile du territoire de Manono en province du Tanganyika vient de récolter après des heurts survenus jeudi entre les Pygmées et Bantous dans le village de Pianamwanga a appris Politico.cd ce vendredi auprès de sources locales de cette structure citoyenne. « Nous avons enregistré au total 51 victimes dont une douzaine morts et 39 blessés. Il y a eu également 65 habitations incendiées » a déclaré Kubali Modeste, membre de la société civile de Manono, précisant que la plupart des victimes sont membres de la communauté Bantoue.
Des sources de l’administration locale confirment les affrontements mais indiquent que le bilan reste provisoire en attendant la fin des opérations de monitoring. « Nous avons reçu des chiffres 12 morts, 39 blessés et 65 maisons incendiées. Mais ces chiffres demeurent provisoire car nos équipes ont été déployées sur terrain pour poursuivre les opérations de recherche de corps » a dit à Politico.cd Pierre Mukamba, administrateur du territoire de Manono. « Nous déplorons cette résurgence des affrontements entre les deux communautés malgré la poursuite de la médiation que nous menons pour la cohabitation pacifique » a-t-il déclaré.
Dans une déclaration à la presse de la ville de Kalemie (chef-lieu de la province du Tanganyika), Richard Ngoy Kitangala, gouverneur de cette province a déclaré qu’une équipe d’enquête sera envoyée à
Pianamwanga pour établir les responsabilités dans ces attaques.
Des affrontements sanglants sur des bases ethniques opposent depuis fin 2013 des membres des communautés ethniques Pygmées (Twa) au Bantous (Luba).
Des revendications de contrôle de terres et de la lutte pour la dignité humaine par le peuple Twa déclenchent des tensions entre les membres de deux communautés tribales, qui finissent en affrontements entre les milices interposées créées par les tribus respectives.
La coordination des affaires humanitaires de l’ONU avait avancé mi-2016, un bilan d’une centaine de morts, plusieurs centaines de blessés et des maisons incendiées et plusieurs milliers de personnes déplacées suite à ces conflits. Plus de 130 000 personnes ont fui leurs milieux suite à ces conflit.
Fiston Mahamba
Un commentaire
Il faut protéger les pygmées ils sont victimes d’expropriation des terres et de marginalisation sans précédent.