La signature du Mouvement de Libération du Congo (MLC), au nom de ses alliés du Front pour le Respect de la Constitution intervient après un message de son président Jean-Pierre Bemba lu hier après-midi, demandant à son parti et à ses alliés du Front pour le Respect de la Constitution de signer cet accord.
Dans ce message, Jean-Pierre Bemba qui dit renouveler son soutien à la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), estime qu’il y a eu « assez de morts » dans la lutte pour le respect de la Constitution en RDC. L’opposant congolais en appelle à son parti et à se alliés à signer l’accord politique issu du des discussions directes de la CENCO, le 31 décembre dernier. « Le Congo a besoin de paix », a-t-il dit.
« Je demande au Front pour le Respect de la Constitution de se surpasser parce que, à travers des aménagements, il est toujours possible d’obtenu dans un accord de cette importance, les équilibres nécessaires pour sa bonne fin et, bien plus, pour le fonctionnement efficace des organes portés par l’accord du 31 décembre 2016″, dit Jean-Pierre Bemba.
Le Mouvement de Libération du Congo et ses alliés du Front pour le Respect de la Constitution ont en effet refusé jusqu’à lors de signer cet accord qui partage le pouvoir entre l’opposition et le pouvoir en place, prévoyant des élections en décembre 2017. Pour Jean-Pierre Bemba, condamné à 18 ans de prison par la CPI, cet accord va néanmoins devenir « le socle de l’alternance politique » en RDC, invitant ces alliés à le signer.
Les discussions autour de la CENCO pour l’application sont toujours en cours, alors qu’une partie des signataires de l’accord de la Cité de l’Union Africaine le 18 octobre dernier, refuse toujours de le signer.
2 commentaires
LA RAISON (POLITIQUE) A FINI PAR L’EMPORTER SUR LA MYTHOMANIE AU SEIN DU MLC QUI N’AVAIT PAS LE CHOIX AU RISQUE DE SE MARGINALISER D’AVANTAGE. QUE MENDE LE CHAKU NATIONAL VIENNE ENCORE PARLER D’INCLUSIVITÉ ! LE RÉSIDU BADI-BANDIT, LE BELGO-CONGOLAIS MINISTRE RECORD DE 2 SEMAINES, TRÂINE ENCORE SES SABOTS , LE PEUPLE VA LUI FAIRE SON AFFAIRE
Avec la signature par le MLC de l’Accord politique inclusif au nom du Front pour le respect de la Constitution, nous nous permettons, pour une période de transition préparant des élections apaisées et une alternance civilisée au pouvoir, de recommander ce qui suit aux parties prenantes:
1.Instaurer et restaurer la confiance entre partenaires.
Il ne peut pas se former de communauté démocratique sans un geste constitutif qui permette d’aller au-delà de la défiance première qui a prévalu entre les protagonistes de la scène politique congolaise. Donc, il faut une confiance réflexive entre les protagonistes de la scène politique congolaise.
2. Se pardonner mutuellement et sincèrement.
Pour continuer à vivre ensemble, il ne s’agit donc pas seulement de donner, mais aussi et d’abord de pardonner les crimes passés (morts, blessés, torturés, victimes et injustices de tous ordres).
3. Accorder la primauté à l’intérêt national/général.
Il faut faire primer l’intérêt pour la collectivité nationale sur l’intérêt ethnique ou privé (des partis politiques), pour ne pas engendrer la méfiance de tous contre tous et forcer chacun à choisir son camp ethnique ou privé.
4.Militer pour l’unification politique.
La démocratie ne peut naitre que si le pays est uni et non divisé comme on l’a observé avant la signature de l’Accord politique et inclusif du Centre interdiocésain.
5. Former un gouvernement d’union nationale représentatif.
La question du pouvoir est d’une part souvent le pivot des guerres civiles et des conflits violents. Sans solution à cette question, les processus de paix n’ont guère de chance de succès. Donc, toutes les principales forces politiques et significatives identifiées doivent participer au processus politique dans le cadre d’une co-gestion du pays pour faire naître la confiance entre lesdites forces.
6.Organiser des élections en dehors de la logique de la confrontation.
Dans un Etat post-conflit, les élections ne doivent pas être tenues dans une logique de la confrontation, mais dans une logique de consolidation et de reconstruction.
7. Militer pour l’inclusion.
L’inclusion de toutes les principales forces politiques en leur donnant la possibilité de présenter leurs opinions et leurs points de vue au cours des discussions et des débats politiques engagés tout au long du processus politique et électoral.
8. Mettre en place des conditions de la transparence électorale.
L’Organe de Gestion des Elections doit bénéficier des appuis nécessaires (financiers, matériels, logistiques) pour lui permettre de mettre en place des conditions de transparence électorale et aborder le chemin critique des élections sans désemparer.
9. Afficher en permanence une volonté politique et matérielle résolue.
La transition est toujours caractérisée par plusieurs acteurs dont les modérés et les radicaux. Ces derniers ne doivent pas bloquer la reprise du processus de démocratisation enclenché par l’Accord politique inclusif du Centre interdiocésain.