Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo résolument déterminées à restaurer la paix dans l’Est en défendant l’intégrité territoriale du pays, frappent fort.
Alors que le vendredi 03 juin dernier, l’armée régulière congolaise a procédé à l’inhumation de ses militaires dont 3 officiers tombés sur le champ d’honneur lors des affrontements avec les terroristes du Mouvement du 23 Mars (M23), les FARDC se sont engagées à poursuivre leur mission de traquer toutes les forces négatives afin de pacifier la région.
En débandade et en panique, le mouvement terroriste du M23 soutenu par le Rwanda, s’est lancé dans la victimisation.
A travers un communiqué parvenu à la rédaction de POLITICO.CD, son porte-parole renseigne que les FARDC s’apprêtent à lancer, dans les heures qui viennent, leur offensive, en préparation depuis plusieurs jours, contre les positions du M23.
Ce mouvement terroriste qui, à maintes reprises a provoqué l’armée congolaise en attaquant plusieurs de ses positions notamment à Rutshuru et Nyiragongo prétend que « plusieurs nouvelles unités de FARDC et des nouveaux matériels venus des différentes zones de défense ont été, tout récemment, acheminés sur la ligne de front en vue d’un nouvel assaut de l’Armée gouvernementale ».
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le M23 souligne dans son communiqué que les FARDC seraient appuyées par des combattants de groupes armés locaux et étrangers dont les « FDLR-FOCA, sous le commandement du Colonel Ruhinda, qui sont alignés sur le front de Mwaro en allant vers Kasisa, tandis que des combattants Nyatura de Jean-Marie habillés en tenues de l’ICCN sont déployés sur la ligne de front avancée de Bikenke ».
Se basant sur ses allégations, le M23 dont le mode opératoire est la victimisation, dit prendre à témoin l’opinion nationale et internationale sur cette « énième initiative de guerre des FARDC contre le M23 en dépit des plusieurs recommandations des Etats membres du Conseil de Sécurité de l’ONU appelant à la fin des hostilités et à la reprise du dialogue de Nairobi tel qu’initié par le Conclave des Chefs d’état membres de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est, dialogue auquel notre Mouvement a souscrit ».
Anticipant sa défaite face à l’armée régulière, le M23 soutient dans son communiqué que la guerre aura, certes, un vainqueur et un vaincu, mais elle ne fera que retarder la « solution appropriée » comme il en a été le cas ces dernières décennies.
« Le M23 affirme et réaffirme qu’il n’y a pas de solution militaire à ses revendications, seul un dialogue,sans restriction,sur les causes profondes du conflit permettrait de dégager des pistes efficaces pour éteindre définitivement le conflit », conclut ce communiqué.
Point n’est besoin de rappeler que plusieurs les groupes armés opérant dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) ont accepté de participer aux négociations de Nairobi sous les offices du président kenyan, Uhuru Kenyatta.
Les émissaires du Président Tshisekedi avaient récusé les délégués du M23 dépêchés dans la capitaine kenyane dans le cadre d’un « dialogue consultatif ».
En effet, tout avait pourtant bien démarré à la mi-journée, du samedi 23 avril, à Nairobi au Kenya entre l’équipe d’experts désignés par le président de la République Félix Tshisekedi et les premiers groupes armés arrivés à Nairobi, sous la facilitation kenyane et en présence des observateurs de l’Ouganda, du Rwanda, du secrétariat général de la « East African Community» et du bureau de l’Envoyé Spécial du secrétaire général de l’ONU.
Cependant, en pleins pourparlers en début de soirée, les participants ont été surpris d’apprendre la reprise des hostilités par les M23 dans le Nord Kivu.
C’est ainsi que la partie gouvernementale constituée du Mandataire Spécial congolais Serge Tshibangu, le Coordonnateur du Mecanisme National de suivi des Accords Claude Ibalanky et du général François Kabamba, conseiller militaire du Président congolais, avait exigé et obtenu de la facilitation Kenyane « l’expulsion immédiate » de la salle du M23.
Les consultations se sont poursuivies après cette suspension avec les autres groupes armés car, les émissaires du président Tshisekedi sont restés fermes dans cette position malgré le recours des belligérants du M23.
De plus, faut-il le rappeler, le gouvernement de congolais a exclu toute négociation avec « les terroristes du M23 ». Son porte-parole, Patrick Muyaya, l’a déclaré le 30 mai dernier, lors d’une conférence de presse conjointe tenue avec les porte-paroles de l’armée et de la police.
Patrick Muyaya avait indiqué que le M23 a choisi de ne pas participer aux pourparlers de Nairobi, « parce que sûrement, il y a un parrain derrière qui a un agenda caché ».
« L’attitude multirécidiviste du M23 l’expose à subir la force. Comment pouvez-vous expliquer qu’il y a ceux qui ont commencé les pourparlers de Nairobi, et ceux qui n’ont pas pu y arriver pour des raisons de logistiques – l’équipe de la facilitation du Président de la République a séjourné à Beni, Goma, Bukavu et Bunia pour les consultations mais les terroristes du M23 ont choisi de ne pas y être ? », a déploré le ministre de la Communication et des Médias.
Il avait à cet effet, rappelé que dans le processus de Nairobi, il a été convenu que tous ceux qui seraient réfractaires au dialogue subiraient la force.