La justice congolaise vient d’acquitter tous les condamnés, au premier degré, de l’affaire de présumé détournement de plusieurs millions de dollars américains alloués au programme d’urgence de 100 premiers jours de Félix Tshisekedi à la tête du pays. Le verdict en appel, mettant en cause notamment Vital kamerhe – ancien directeur de cabinet de Tshisekedi et Président national de son Parti politique, UNC – et ses coaccusés dont le libanais Sammih Jammal est rendu ce jeudi 23 juin par la cour d’appel de Kinshasa-Gombe.
Après que les parties aient présenté et débattu leurs motifs à l’audience, la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe avait pris l’affaire en délibéré et fixé d’abord son prononcé pour le 16 juin avant de le renvoyer finalement ce 23 juin. Ce litige a été examiné au degré d’appel suite au renvoi opéré par la Cour de cassation après l’annulation de la décision qui avait condamné les prévenus respectivement à 13 ans, 6 ans et une année des travaux forcés.
Selon les bribes d’informations glanées à l’UNC, parti cher à Vital Kamerhe, dans sa prise de parole durant son premier procès, il avait souligné que ce procès était contre le Président de la République et non sa personne. Alors que rien n’avait été fait pour mettre en exergue les réalisations du Programme de 100 jours, en commençant par les révélations de certains médias et des Congolais de bonne foi, beaucoup d’ouvrages sont restés soit abandonnés, soit non inaugurés.
Les mêmes sources indiquent que l’opinion a vécu et reconnu la loyauté du président de l’UNC vis-à-vis du Président de la République. Cette attitude a sûrement favorisé un bon climat durant ce procès.
« Tout en réitérant leurs remerciements aux juges de Cassation qui avaient cassé le jugement condamnant l’ancien Dircab, les membres de l’UNC et le public à l’audience de ce jour ont noté le calme et le professionnalisme, de part et d’autres, du côté des juges et des avocats qui ont participé à l’audience de ce 02 juin 2022 », apprend-on.
Précédemment, la Cour de cassation avait annulé l’arrêt de la cour d’appel ayant condamné à 13 ans de prison pour détournement de fonds publics Vital Kamerhe, et avait renvoyé le dossier devant de nouveaux juges. La Cour avait estimé que le juge d’appel avait « violé le droit de la défense » de M. Kamerhe en rendant sa décision le condamnant à 13 ans de prison pour détournement des deniers publics, alors que « l’affaire n’était pas en état » d’être jugée, a-t-il argumenté.