Mécontentements, manifestations de colère et sit-in se succèdent chaque jour qui passe à cause d’un projet, initié par le Vice premier ministre et ministre des PT/NTIC, Thomas Luhaka Losendjola, en faveur d’une ouverture de la gestion de la fibre optique aux opérateurs privés.
« C’est un danger pour la sécurité et la souveraineté nationales ! » ont martelé les syndicalistes de la SCPT, convaincu que l’Etat devrait plutôt se doter des infrastructures de base de télécommunications avant d’envisager l’ouverture totale comme le suggère le projet de loi qui a été soumis à la validation des experts sectoriels.
Ce jeudi 24 mars 2015, les protestataires ont indiqué ne pas arriver à s’expliquer ce coup de frein de la part de l’autorité de tutelle au moment où l’entreprise, longtemps restée moribonde, commence à se relever progressivement « On veut créer une structure qui va gérer le Code 243 et la fibre optique alors que c’est la responsabilité de la SCPT qui est déjà débout et entre même dans la phase de croissance. Il veut nous supprimer les moyens qui nous permettent de progresser… » ont-ils accusé.
Rappelant que la fibre optique est en plein déploiement, et qu’il y a même eu le projet de connexion intranet avec la CENI, les agents rejettent ce processus de privatisation d’un service dévolu à leur entreprise. « Il y a déjà eu une commission d’enquête parlementaire sur la fibre et beaucoup d’argent a été détourné dans cette affaire. Donc, on ne veut pas qu’on y touche ! Ceux qui ne croient pas que la SCPT va se renaitre, seront désagréablement surpris. Nous n’accepterons pas qu’un privé soit créé pour gérer notre fibre optique. Rien ne va remplacer la SCPT ! » ont-ils juré.
Pour eux, il sera de bon droit que leur entreprise soit maintenue dans sa qualité d’Exploitant public jouissant des droits exclusifs et spéciaux pour l’établissement et l’exploitation du réseau de base.
Dans le même ordre d’idée, pour des raisons de préservation de la sécurité et de la souveraineté nationales, ils jugent qu’il y a nécessité que la licence d’infrastructure soit réservée à l’exploitant public seul, et qu’à lui soient également reconnus ses droits exclusifs pendant une période d’au moins vingt ans.
En définitive, le banc syndical, appuyé par l’ensemble du personnel, demande la révision des articles controversés de ce projet de loi sur les Télécoms congolaises, particulièrement les articles 15, 17, 65 et 356 indexés comme source des conflits, et aliénant la souveraineté nationale.
Un commentaire
Mais compatriotes se trompe sur la souveraineté d’un État qu’il confonde avec le banditisme d’État et la paresse, pour laquelle ils optent sans s’en rendre compte à cause de la jeunesse de notre État.
L’Europe est en retard sur les EUA à cause des États qui en restent à ces archaïsmes du socialisme à la Russe ou à la Chine.
Un État souverain c’est celui qui sait donner à ses fils la capacité de se défendre sur la scène industrielle internationale. Or, la SCPT n’est pas en mesure d’être compétitive, comme d’ailleurs toutes les sociétés télécoms de l’État dans le monde. Il faut privatiser absolument pour assurer la qualité et la diversité des services dans l’État ou même de l’État !
Avec des hommes au pouvoir véreux, incompétents pour longtemps encore, comment la SCPT attend-elle faire de la souveraineté ? Les coûts des communications vers la RDC vont certainement être divisées par 10 voire-même par 100 si l’État laisse jouer la concurrence en confiant aux privés le travail de développer les télécommunications congolaises et s’attèle à ne jouer que son rôle de législateur, de juge.
Un État qui se fait juge et partie au 21ème siècle est un État bandit. Il ne peut tenir débout longtemps, parce que les rapaces de la terre savent comment profiter des cupides qui pullule dans son espace politique.