Les Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États d’Afrique centrale(CEEAC) sont réunis depuis ce samedi à Libreville, capitale du Gabon, pays qui assure la présidence tournante depuis février, apprend POLITICO.CD
Le chef de l’État, Félix Tshisekedi, prend part à ce 23ème sommet ordinaire des Chefs d’État et de gouvernement sous le thème « Relever le défi du financement de la Communauté pour accélérer le processus d’intégration de la région Afrique et soutenir la mise en œuvre de sa réforme institutionnelle ».
Les 11 États-membres de la CEEAC discutent notamment sur les finances de l’organisation, le processus d’intégration régionale, les réformes institutionnelles, mais aussi la situation sécuritaire de certains pays dont la RDC qui fait face à l’agression étrangère camouflée par les terroristes du M23, dans la province du Nord-Kivu.
À en croire Giscard Kusema, Directeur adjoint de la Presse Présidentielle de la RDC, cité par l’agence congolaise de Presse (ACP) et des médias, les questions sécuritaires sont, dans cette rencontre entre États-membres de la CEEAC, en bonne place avec notamment l’Est de la RDC et le conflit entre le M23 et l’armée. Kinshasa attend ainsi que cette organisation africaine soit « plus active » sur la situation qui gangrène la RDC.
« Nous voulons un changement narratif. La CEEAC est trop souvent neutre. On attend qu’elle soit plus active dans ses déclarations et actions », a dit M. Giscard Kusema.
Dans cet ordre d’idées, le sommet devrait aussi chercher à soutenir les pays qui accueillent des réfugiés du Soudan en guerre. « Quand la maison du voisin brûle, il ne faut pas détourner le regard. Ce qui affecte les autres, touche toute la communauté », a expliqué M. Placide Olouba, commissaire gabonais adjoint à l’intégration régionale, avant de souligner qu’une aide financière est en réflexion, « en tout cas des gestes sont annoncés ».
Par ailleurs, pour le Tchad, le sommet attend le résultat de l’enquête de la CEEAC sur les violences du 20 octobre, mais « le sommet ne devrait pas faire de déclaration sur cette question », a confié une source diplomatique.
De sa part, la RCA devrait plaider pour une levée de l’embargo sur les armes. « Possible que l’organisation soutienne cette demande », a révélé un diplomate, en tout cas le huis clos des Chefs d’État pourrait aborder la question.
Aussi, précise l’ACP, d’autres dossiers ayant pris du retard à cause du Covid-19 seront aussi sur la table, notamment les réformes de l’institution, l’amélioration du cadre juridique, les financements, etc.