Les débats ont été houleux cette semaine au parlement européen, à Bruxelles, capitale de la Belgique, avec notamment la participation de quelques parlementaires venus de la RDC. Dans les vifs, le sénateur congolais Laddy Yangotikala, élu de la province de la Tshopo a, haut et fort, dénoncé la main noire de la communauté internationale dans la situation sécuritaire qui déchire l’Est de la RDC depuis plusieurs décennies.
« La communauté internationale, vous êtes complice », a-t-il vociféré, d’entrée de son discours. Pour Yangotikala, le Président rwandais Paul Kagame bénéficie d’un soutien financier de la communauté internationale pour mener des actions bellicistes dans l’est de la RDC. Ainsi, ces actions passent par des groupes armés qui écument la région.
« Ces terroristes utilisent la violence faite à la femme comme une arme pour nous déstabiliser. Ces violences ont lieu dans des territoires où les minerais sont présents et ces minerais ne sont même pas utilisés en RDC, moins encore au Rwanda. Je vais encore éclairer le débat, parce que l’impression que tous les congolais ont ce quoi, c’est que lorsque nous parlons du Rwanda, vous avez l’impression que nous incriminons tous les rwandais, c’est pas tout le rwandais », a-t-il dit.
« Vous, la communauté internationale, vous êtes en train de financer monsieur Paul Kagame, c’est ce Paul Kagame là qui prend les armes , il les donne à ces groupes armés qui viennent violer nos mamans. On nous humilie. Vous savez ce que ça fait lorsqu’on viole ta propre femme devant toi ? Est-ce que ça vous dit quelque chose ? Ce que je peux dire à nos mamans, vous êtes des héros. Ce que nous devons faire est de vous honorer à votre juste-valeur », a enchaîné ce sénateur congolais, sous l’ovation de la salle.
En 2022, plusieurs rapports internationaux dont celui des experts des Nations-Unies ont, avec des preuves bien documentées en images et supports vidéos, fait mention du soutien du Rwanda aux terroristes du M23 qui mène une guerre d’agression au Nord-Kivu. Quelques pays européens et les USA ont aussi appelé Kigali de ne pas avoir une mainmise sur la rébellion et de retirer ses hommes en privilégiant un cessez-le-feu. Chose que Kigali n’a jamais accepté.