Dans quelques jours, Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, va vibrer au rythme de la neuvième édition des Jeux de la Francophonie prévus du 28 juillet au 06 août prochains.
Seulement, à 23 jours du coup d’envoi, la ville de Kinshasa qui doit accueillir cette grande messe des Jeux des pays francophones fait face à l’insécurité grandissante caractérisée par la recrudescence des enlèvements dans des taxis et taxi-bus voire des motos. Cette insécurité n’est pas sans conséquence sur la tenue de ces Jeux. Les IXe jeux de la Francophonie vont se tenir dans un contexte de désistement de Québec, la Fédération Wallonie Bruxelles et d’annonce de participation a minima d’autres membres comme la France.
Pour rassurer d’autres participants qui n’ont pas encore exprimé leurs positions, le ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya a animé mardi 04 juillet, un briefing avec la presse au cours duquel il a dénoncé « la manipulation ».
Selon le porte-parole du gouvernement, « il y a beaucoup de laboratoires qui opèrent et qui ne veulent pas que les jeux de Kinshasa puissent être un succès ».
« Et lorsqu’on commence à soulever les questions de la sécurité, lorsqu’on commence à manipuler et à grossir, parce qu’on ne peut pas dire qu’il n y a pas de problème de sécurité à Kinshasa, il y en a dans toutes les villes du monde, mais que ces problèmes doivent être considérés comme des problèmes ordinaires qui sont pris en charge », a déclaré Patrick Muyaya tout en rassurant qu’un plan de sécurisation des sites a été préparé par le comité organisateur.
« Dans les jours qui viennent ces plans seront partagés avec les pays qui se sont inscrits, leurs délégations qui vont arriver auront accès à ce plan. Ce qui permettra de préparer des dispositifs sécuritaires ou tout au moins travailler en étroite collaboration avec nos forces de sécurité pour que la question de sécurité puisse être résolu », a révélé le porte-parole du gouvernement.
Patrick Muyaya a en outre, formellement démenti les informations faisant état de trafic d’organes humains dans la capitale.
« C’est une rumeur qui vise à lancer un message négatif de manipulation par rapport aux Jeux de la francophonie », a pesté la voix du gouvernement de la RDC se basant sur les informations de la police.
Des rumeurs à la base de la manipulation
24 heures auparavant, le Chef du gouvernement Jean-Michel Sama Lukonde s’est entretenu avec les parties prenantes aux prochains Jeux de la Francophonie que va abriter Kinshasa, dans son cabinet de travail. Les points relatifs aux infrastructures et la sécurité y ont été passés au peigne fin.
A l’issue de cette réunion, Patrick Muyaya a dénoncé des « rumeurs » qui, en croire ses propos alimentent la manipulation.
« Nous avons été informés des dispositions notamment sécuritaires, qui sont prises. Parce qu’il y a des rumeurs ou ceux qui alimentent la manipulation, qui tendent à faire croire que Kinshasa n’est pas une ville sécurisée pour abriter les jeux. C’est totalement faux. y a des plans de sécurité qui ont été faits. Des dispositions ont été prises, notamment avec des ambulances spécifiques pour la prise en charge sanitaire de différents athlètes », a rapporté le porte-parole du gouvernement congolais qui se veut rassurant.
Cette semaine, la police a présenté au vice-premier ministre de l’Intérieur, sécurité et affairés coutumières une vingtaine de présumés auteurs d’enlèvements parmi lesquels quatre policiers. Ce coup de filet de la PNC est intervenu quelques jours seulement après que les forces armées de la RDC ont, à leur tour, arrêté d’autres kidnappeurs.
En plus de son problème quotidien de banditisme urbain communément appelé « Kuluna », l’exécutif provincial de Kinshasa annonce avoir pris des mesures pour sécuriser la population. Il sera dorénavant procédé, sur toute l’étendue de la ville, par les différents services de sécurité à des patrouilles mixtes et à l’érection des Check-Point pour traquer ces criminels et éradiquer ce phénomène qui cause psychose et insécurité.