La belle histoire d’amour « démocratique » entre le Front Commun pour le Congo et le Cap pour le Changement (FCC-CACH), une coalition formée à l’aube de la première alternance démocratique de la RDC entre Félix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila n’a pas pu résister face à la tempête de la gestion commune de la res publica.
En tout cas pour le moins que l’on puisse dire, le vent violent de contrôle des institutions et administrations étatiques l’a emporté sur les «bonnes » intentions de deux leaders pour assurer la continuité.
Ce samedi, dans une interview diffusée sur les antennes de la chaîne de télévision nationale, Félix Tshisekedi n’a pas caché son regret après la fin de l’alliance FCC-CACH qui a conduit à la création de la plateforme électorale Union sacrée de la nation.
« Je vais peut-être vous étonner. La fin de la coalition FCC-Cash est mon plus grand regret. Je m’y étais vraiment investi. Je me disais : ces amis ont eu la gestion qu’ils ont eu, on peut en dire ce qu’on veut. Pour moi, c’est du passé. Maintenant, on va expérimenter une nouvelle chose. Les gens qui viennent d’une opposition farouche vont se mettre avec (FCC) qui vont avoir le lead pour essayer de changer les choses. Leur montrer qu’on peut changer des choses pacifiquement et fraternellement pour que le Congo change », a énoncé Félix Tshisekedi.
« Malheureusement, ils sont restés dans leur bulle, ils ont cru que le pouvoir n’était fait que pour eux et que si eux n’avaient pas les manettes, le pouvoir ne devrait pas exister. J’ai vraiment beaucoup regretté parce qu’on vivait une très belle expérience pour la première fois dans notre pays, une alternance politique. Un ancien chef de l’État pouvait vivre tranquillement et vaquer à ses occupations dans son pays sans être inquiété et un nouveau chef de l’Etat vaquer aussi aux préoccupations de ses concitoyens. Pour le bien du pays. Malheureusement ça n’a pas marché, mais bon on ne va pas faire le deuil éternellement », a regretté le Chef de l’Etat.
Les tensions entre le Front Commun pour le Congo (FCC) de l’ancien président Joseph Kabila et le Cap pour le Changement (CACH) formé par l’actuel président Félix Tshisekedi et son allié Vital Kamerhe, n’avaient fait que trop durer et très vite, les rapports entre les deux alliés n’étaient plus qu’affrontements.
La nomination des juges de la Cour constitutionnelle qualifiée de cavalière par le Front Commun pour le Congo n’était qu’une autre goutte qui avait fait déborder le vase.
Le 23 octobre 2020, le président Tshisekedi s’est montré déterminé à ne plus subir le diktat de la majorité parlementaire FCC-CACH. Il avait alors désavoué cette coalition, dont il avait également reconnu les limites, et s’était engagé à consulter les leaders les plus représentatifs du pays afin de créer une « union sacrée pour la nation ». C’était la fin de la coalition FCC-CACH au profit d’une nouvelle majorité parlementaire qui le soutiendrait dans la réalisation de son projet de société.