La porte-parole du gouvernement Rwandais, Yolande Makolo a réagi à la décision de la Belgique de ne pas octroyer l’accréditation diplomatique à Vincent Karega, désigné par Kigali en remplacement de l’ambassadeur Dieudonné Sebashongore.
A l’AFP, la porte-parole du gouvernement Rwandais a regretté cette décision du Royaume qui, à l’en croire aurait été influencée par les pressions du gouvernement de la République démocratique du Congo. Kigali estime que le refus d’accréditation de Vincent Karega comme nouvel ambassadeur du Rwanda en Belgique n’augure « rien de bon » pour les relations bilatérales entre les deux pays.
« Il est regrettable que le gouvernement belge semble avoir capitulé face aux pressions du gouvernement de la RDC et à la propagande des organisations et militants négationnistes. Cela n’augure rien de bon pour nos relations bilatérales », a déclaré la porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo, citée par l’Agence Française de Presse.
Qualifié de négationniste, Vincent Karega qui s’est toujours illustré par ses propos aléatoires et irrespectueux envers les multiples dénonciations des activités belliqueuses de son pays en RDC accusé de soutenir le M23, une rébellion qui s’est emparée de la cité de Bunagana depuis le mois de Juin 2022 et de Kiwanja et Rutshuru centre à près de 80 kilomètres de la ville de Goma, Chef-lieu du Nord-Kivu, a été expulsé de Kinshasa en octobre 2022.
En 2014, Vincent Karega avait été expulsé de l’Afrique du Sud qui le soupçonnait d’avoir participé à l’attaque contre le domicile de l’ancien général Faustin Kayumba Nyamwasa, homme de confiance de Paul Kagame devenu opposant acharné et qui a déjà survécu à deux tentatives d’assassinat depuis qu’il est réfugié à Johannesburg.
Le gouvernement sud-africain avait épinglé une opération sous couverture des services de renseignements rwandais. Un autre opposant rwandais et ancien chef des renseignements Patrick Karegeya avait été retrouvé mort par étranglement à Michelangelo Towers dans Sandton, en Afrique du Sud.
Le diplomate Rwandais traîne derrière lui la réputation de « noyautage et infiltration des services et autorités classifiées ». Karega était impliqué dans plusieurs dossiers d’assassinat des opposants réfugiés à l’extérieur dont l’ancien Chef de renseignement rwandais, Karegeya.