Les lignes de murs ont été agitées, jeudi matin, dans le territoire de Nyiragongo, à la frontière rwando-congolaise, au Nord-Kivu, suite aux échanges des tirs nourris entre les armées de deux pays à couteaux tirés depuis plusieurs mois. À la base, une importante colonne de l’armée rwandaise a traversé les bornes 13 et 17 pour acheminer leurs renforts dans l’est de la RDC, selon les FARDC.
Attaquées en premier lieu, les forces congolaises ont repoussé l’incursion de ces éléments rwandais qui se sont repliés dans leur pays. On signale un soldat de l’armée rwandaise tué dans les accrochages.
En réaction, et faisant référence au communiqué publié par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ce 27 juillet 2023, les RDF se disent « faussement accusés d’avoir mené une incursion » au Nord-Kivu.
« Les accusations sont sans fondement et font partie d’un schéma de longue date de désinformation et de propagande de la part des dirigeants de la RDC pour détourner l’attention de leurs échecs internes à maintenir la paix et la sécurité à l’intérieur de leurs propres frontières, tout en continuant à soutenir, armer et combattre aux côtés de la milice génocidaire FDLR », écrit l’armée rwandaise, dans un communiqué parvenu à POLITICO.CD
Sous cette même perspective, la RDF dit noter « la tendance continue des fausses accusations et de l’escalade, qui peuvent servir de prétexte à une attaque planifiée par les FARDC/FDLR sur le territoire rwandais ».
Ces dernières sorties alimentent une fois de plus les germes de conflits armés entre Kinshasa et Kigali dont les relations sont déjà affaiblies. Pendant ce temps, la situation sécuritaire demeure alarmante dans la partie est du pays. La rébellion du M23 est accusée de commettre « des massacres de civils » dans plusieurs localités du Nord-Kivu.