Le Conseil de l’Union européenne a imposé, vendredi 28 juillet, des mesures restrictives à l’encontre de 25 nouvelles personnalités congolaises et rwandaises responsables d’actes constituant de graves violations et abus des droits de l’homme, ainsi que du maintien du conflit armé, de l’instabilité et de l’insécurité en République démocratique du Congo.
Parmi ces personnes nouvellement sanctionnées par l’Union européenne, figure le seigneur de guerre tanzanien, Ahmad Mahmood Hassan, 30 ans, et actuellement haut responsable des Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé non gouvernemental opérant en Ouganda et dans l’est de la République démocratique du Congo.
L’Union européenne a justifié les sanctions contre ce dernier, en expliquant qu’Ahmad Mahmood Hassan été identifié comme détenant des responsabilités clés au sein des ADF, notamment le commandement d’un camp, la formation de recrues, la production de bombes, la sensibilisation en ligne et le rapprochement avec l’EIIL (Daech).
« En raison de son poste de direction au sein des ADF et de son implication directe dans la planification et la conduite des attaques des ADF, Ahmad Mahmood Hassan est donc impliqué dans la planification, la direction ou la commission d’actes qui constituent de graves violations ou atteintes aux droits humains en RDC. Il est également responsable du maintien du conflit armé, de l’instabilité et de l’insécurité en RDC », a argumenté le Conseil européen.
Les accusations à charge d’Ahmad Mahmood Hassan, révèlent également qu’il a été directement impliqué dans la planification et la conduite des attaques des ADF, dont un attentat à la bombe dans la petite ville de Kasindi (territoire de Beni) le 15 janvier 2023 et un attentat à la bombe à Goma le 7 avril 2022 qui a fait six morts. et blessé seize autres.
Les ADF entretiennent le conflit armé, l’instabilité et l’insécurité en République démocratique du Congo – en particulier dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu) et sont responsables de graves violations des droits de l’homme, notamment à travers des attaques contre des civils, des meurtres et des enlèvements, comme les attaques en mars 2023 dans le sud et le sud-est du territoire de Beni, tuant plus de 80 civils et enlevant plus de 20 autres, rappelé l’Union européenne.
Par ailleurs, cette nouvelle liste des sanctions européennes comprend cible particulièrement des membres de groupes armés non étatiques actifs dans la partie est et nord-est du pays, à savoir M23, Twirwaneho, ADF, APCLS, CODECO/ALC, FDLR/FOCA, ainsi qu’un membre des Forces armées congolaises (FARDC) et un membre de la Force de défense rwandaise (RDF).