Le secrétaire général de l’organisation des nations unies (ONU), António Guterres a dans un rapport confidentiel, exprimé des inquiétudes face à la montée des groupes d’autodéfense, communément appelés « Wazalendo » dans les zones de conflits au Nord-Kivu.
Dans ce rapport, António Guterres craint que ce phénomène puisse créer d’autres problèmes de sécurité et qui, selon lui, pourraient contribuer à un nouveau cycle de violences.
« La multiplicité des groupes d’autodéfense constitués de citoyens armés, connus sous le nom de Wazalendo, qui affirment combattre le M23 pour défendre l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo, soulève d’autres problèmes de sécurité et pourrait contribuer à un nouveau cycle de violences, notamment des attaques motivées par des considérations ethniques et des représailles », s’est inquiété le diplomate onusien.
Conformément aux dispositions de l’article 129 de la Constitution, le parlement congolais a voté le 20 avril 2023, le projet de loi instituant la réserve armée de la défense en RDC.
Dénommée « Réservistes », cette structure a pour mission de soutenir et ou d’appuyer les Forces Armées de la République Démocratique du Congo [FARDC]. Comme structure, « Réservistes » est composée des militaires de carrière retraités et des différents services de sécurité, des démobilisés du service militaire obligatoire, des démobilisés du service militaire contractuel, des volontaires civils ayant suivi une formation et un encadrement militaire ad hoc.
Le Projet d’Ordonnance-Loi instituant la réserve armée de la Défense est un texte qui définit aussi les conditions d’admission et de la perte de qualité de Réservistes, organise la structure et lui assigne des attributions, fixe la rémunération et détermine le régime disciplinaire et juridique.
Cependant, à son adoption, le député Claudel André Lubaya avait souligné que la loi instituant la réserve armée de la défense va à l’encontre de la résolution votée par la plénière faisant interdiction d’enrôler les éléments des groupes armés dans l’armée régulière.
L’article 129 de la constitution stipule que le gouvernement peut, pour l’exécution urgente de son programme d’action, demander à l’Assemblée nationale ou au Sénat l’autorisation de prendre par ordonnances-loi pendant un délai limité et sur des matières déterminées, des mesures qui sont normalement du domaine de la loi. Ces ordonnances-lois sont délibérées en Conseil des ministres. Elles entrent en vigueur dès leur publication et deviennent caduques si le projet de loi de ratification n’est pas déposé devant le Parlement au plus tard à la date limite fixée par la loi d’habilitation.