Au cours d’un briefing presse spécial « état de siège » tenu dans la soirée de ce mercredi 16 août, le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le général Sylvain Ekenge, est revenu sur les accusations faisant état d’une prétendue intégration des certains éléments du FDLR dans les rangs de la Garde républicaine.
Répondant ouvertement à ces accusations portées par l’ancien président de la CENI, Corneille Nangaa, le porte-parole de l’armée congolaise a déclaré qu’il est extrêmement « grave et honteux de voir un homme de cette carrure prononcer des propos pareils ».
« Certains congolais, leurs propos, actes et agissements démontrent leur soutien à l’agression rwandaise. Et des gens pareils, s’ils sont interpellés par nos services, ils vont crier à des acharnements contre des politiciens », a-t-il dit.
En même temps, il a affirmé que les États-Unis d’Amérique sont entrain de « répercuter » la propagande rwandaise qui constitue un prétexte pour justifier l’agression que le Rwanda perpétue dans la partie Est de la République démocratique du Congo.
« Les FDLR de 1994, ils ont l’âge du président Kagame et donc, ils ne constituent pas une menace sérieuse pour le Rwanda, et le Rwanda est entrain de les utiliser pour justifier l’agression dans notre pays […] Vous croyez que la RDC manque des jeunes qui peuvent venir dans l’armée ? Vous avez combien sont venus lorsque le président de la République a lancé la mobilisation générale, nous avons eu au moins 40.000 dans les centres d’instruction et on a refoulé les autres », a renchéri le général Sylvain Ekenge.
Dans la chute de son intervention à ce sujet, le porte-parole des FARDC a expliqué que l’armée congolaise ne servira jamais de base-arrière aux groupes armés ou aux forces qui veulent déstabiliser les pays voisins.
« On ne l’a jamais fait et on ne le fera jamais parce que ce n’est pas notre doctrine par contre ce sont les voisins qui ont l’habitude de le faire et de venir nous agresser », a-t-il conclu.