Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya et porte-parole des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, le Général-major, Sylvain Ekenge ont présenté, ce mercredi 16 août lors d’un briefing presse, les « acquis » de l’état de siège décrété en provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu après son évaluation lors d’une table ronde organisée par le Chef du gouvernement, Jean-Michel Sama Lukonde au nom du Président de la République.
Le porte-parole des FARDC, le Général-major Sylvain Ekenge a laissé entendre que l’armée menait des opérations qui ont poussé en Ituri plusieurs groupes armés locaux à se rendre et au Nord-Kivu, il y a eu plusieurs groupes armés qui sont cantonnés.
«Plus de 2000 membres des groupes armés qui se sont rendus. Il y en a ceux qui ont été cantonnés à Rumangabo, d’autres à Mongbwalu et il y a les groupes de Mahagi qui étaient toujours à Kalo à mi-chemin entre Beni et Butembo à 25Km au sud de Beni et Nord de Butembo. Tout cela a permis à ce que nous puissions rouvrir certaines routes des opérations militaires et la pression a été telle qu’on a neutralisé un grand nombre surtout des ADF, les membres des groupes armés et les collaborateurs des ADF. Nous avons anéanti quasiment les réseaux des ravitaillements, des recrutements et des collaborateurs dans la ville de Beni, Butembo et un peu partout. Il y a beaucoup d’ADF qui ont été neutralisés», a-t-il indiqué.
Le Général-major Sylvain Ekenge a révélé que ces ADF étaient de plusieurs nationalités entre autres les Kényans, les rwandais, les ougandais (majoritaires), les tanzaniens, les burundais, les somaliens, un Jordanien et un égyptien, tous ont été neutralisés.
« Il y en a ceux qui sont arrêtés, neutralisés et sont ici. Malheureusement, cette situation a été perturbée par l’agression rwandaise qui a permis d’occuper des pans des territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. Et l’armée a été obligée de faire des prélèvements au niveau de l’Ituri, au niveau de Beni et au niveau des autres provinces au point qu’il y a eu zones qui sont restées et malgré ça l’armée a fait son travail», a-t-il expliqué.
À cet effet, il a noté l’ouverture des axes routiers, la réhabilitation des routes et la reprise des activités agricoles un peu partout dans le territoire de Beni.
«Mayangose a retrouvé son statut de grenier de Beni. Aujourd’hui il y a eu réduction drastique des menaces un peu partout. Malheureusement l’agression rwandaise est venue remettre en cause tout ce travail réalisé», a-t-il déclaré.
De son côté, le ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya a fait savoir qu’au niveau du gouvernement, ils ont noté l’amélioration des recettes de ces différentes provinces durant cette période et moins de conflits politiques.
«En attendant que le Président de la République puisse donner la ligne que nous suivrons, nous pensons qu’il est important, comme on a moins de pression de l’organisation des jeux de la francophonie, de se focaliser sur ce sujet de l’état de siège», a-t-il fait remarquer.