Les ONGs nationales se sont engagées à galvaniser l’opinion publique sur l’importance de soutenir un développement durable en Afrique sans recourir aux énergies fossiles. Ces recoupements des environnementalistes ont au cours d’une journée de réflexion énuméré le rôle que la RDC est appelée à jouer au sommet africain du Climat.
Selon ces mouvements des jeunes, la RDC relevée au rang de premier poumon mondial est appelée au respect des engagements signés dans la conférence de Paris (Cop 24).
« Nous demandons au gouvernement de penser à cette population qui souffre déjà pour survivre de ne pas se faire priver des poissons pour son commerce et la fertilité de ses forêts où trouver à manger. Nous savons ce qui se passe dans la ville de Moanda. Cette ville n’a bénéficié des miettes alors qu’elle est au centre d’une grande activité. La population est laissée à son triste sort », a rapporté Patient Mwamba, chargé des projets chez Greenpeace-RDC.
Pas question d’arriver à la COP 28 en position de mendiant
Les défenseurs congolais de l’environnement ont fustigé la décision du gouvernement de maintenir son projet d’appels d’offres sur l’exploration et exploitation du pétrole sur le territoire national. A en croire, ces acteurs de la société civile, le Sommet africain du climat sera l’occasion d’interpeller les dirigeants sur les conséquences de l’exploitation pétrolière, les causes et effets sur l’environnement des pays victimes des exploitations industrielles des pays pollueurs.
« Le Sommet africain du climat sera l’occasion d’interpeller les dirigeants sur les conséquences de l’exploitation pétrolière, à l’heure où certains sont tentés de suivre la trajectoire des pays occidentaux. Pour notre part, il est temps de remettre sur débat la campagne de lutte contre l’expansion des activités pétrolières dans le parc de Virunga, site Ramsar et patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous voulons également partir de ce fait pour demander aux décideurs politiques de respecter les droits des peuples autochtones et les communautés locales, puisqu’ils sont considérés comme des gardiens des forêts congolaises », a déclaré Bonaventure Bondo, coordonnateur du mouvement des jeunes pour la protection de l’environnement.
En Afrique, les pays comme le Sénégal et la RDC ne comptent pas renoncer à leur pétrole et leur gaz. Le gouvernement congolais estime que la RDC a le droit d’utiliser ses ressources. Ce désir d’exploitation d’hydrocarbures n’est pas la bonne direction à prendre estime Bonaventure Bondo, un environnementaliste de formation. Il encourage l’Etat congolais à libéraliser le secteur des énergies renouvelables, encore sous-exploitées sur le continent Africain et en RDC.
« Nous voulons sensibiliser les populations sur les questions liées à la crise climatique et économique. Nous avons parlé des énergies fossiles à cause du danger que ces activités présentent dans la vie humaine. Les énergies fossiles ne cachent pas seulement une richesse mais également un danger. Nous appelons l’Etat congolais à reconnaître que l’Afrique est forte en termes d’énergie à valoriser. Nous avons la possibilité de développer des énergies vertes au pays avec une grande intensité », a rapporté Stanislas Kunda, activiste de l’environnement.
L’Afrique n’utilise que 7,3 gigawatts de capacité éolienne alors qu’elle dispose d’un potentiel de 1 800 gigawatts sans compter le niveau d’ensoleillement que bénéficie le continent. La RDC grâce à son barrage hydroélectrique se présente comme un géant dans la production énergétique. Concilier l’accès à l’énergie et la lutte contre le changement climatique sera au cœur du sommet à Nairobi, avec l’espoir que l’Afrique parle d’une seule voix d’ici à la COP 28. Cette rencontre climatique aura lieu au Kenya du 4 au 6 septembre.