Le colonel des forces armées de la République démocratique du Congo, Salomon Tokolonga, fait partie de la liste des personnes sanctionnées par les États-Unis d’Amérique pour leur implication dans la détérioration de la situation sécuritaire dans le Nord-Kivu.
Selon l’Office de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Département du Trésor américain, certains commandants des forces armées de la RDC ont ordonné à leurs unités de perpétrer de graves violations des droits humains, notamment des meurtres, des viols, des extorsions et le déplacement forcé de civils congolais dans l’est de la RDC.
La déclaration de l’OFAC parvenue à POLITICO.CD, le colonel Salomon Tokolonga qui commande le 3411e régiment des FARDC a dirigé en mai 2022, une réunion au cours de laquelle plusieurs groupes armés congolais ont convenu de former une coalition contre le M23.
« Le régiment de Tokolonga a fourni des munitions aux combattants des FDLR combattant le M23. Tokolonga est désigné conformément à l’E.O. 13413, tel que modifié par E.O. 13671, pour être un dirigeant des FARDC, une entité, y compris tout groupe armé, qui a, ou dont les membres ont été responsables ou complices, directement ou indirectement, d’actions ou de politiques qui menacent la paix, la sécurité ou la stabilité de la RDC », indique la déclaration du Département du Trésor des USA.
Le colonel Salomon Tokolonga figurait déjà sur la liste des personnalités sanctionnées financièrement, il y a quelques semaines par l’Union Européenne pour violation des droits humains dans l’Est. Les sanctions sont un outil important pour empêcher de nouvelles exactions dans cette partie de la RDC en proie à l’insécurité depuis une vingtaine d’années.