Le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi a présidé ce vendredi 1er septembre à la Cité de l’Union africaine, la cent-onzième réunion du Conseil des ministres pour la revue hebdomadaire des dossiers importants de la nation.
Dans sa communication, le Président de la République est revenu sur le carnage qui a eu lieu le mercredi dernier, dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu, Goma, où au moins 43 personnes ont été abattues alors qu’elles protestaient contre la présence sur le sol congolais de la Monusco, de la Force régionale de l’EAC ainsi que les ONGs internationales.
Faisant le compte-rendu de cette réunion interministérielle en direct de la chaîne nationale, le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, a expliqué que le Président de la République s’est dit consterné par la mort d’une quarantaine de personnes lors de la répression violente d’une manifestation par les Forces de l’ordre, à Goma.
« Le Chef de l’État a demandé aux vice-Premiers ministres de l’Intérieur et celui de la Défense ainsi qu’à la ministre d’Etat en charge de la Justice de lui faire rapport dans un bref délai sur les circonstances qui ont occasionné cet effroyable drame pour que des sanctions sévères soient prises contre les responsables de ce triste évènement », a-t-il renchéri.
A cet effet, Albert Fabrice Puela, Peter Kazadi et Jean-Pierre Bemba, respectivement ministres des Droits humains, de l’Intérieur et de la Défense nationale, devront incessamment se rendre au lieu du drame afin d’entendre les autorités militaires du Nord-Kivu – province sous état de siège – et d’autres responsables pour « déterminer les circonstances qui ont poussé l’armée à tuer plus 43 personnes civiles ».
Le nombre de victimes du carnage de Goma a considérablement grimpé à seulement vingt-quatre heures après les émeutes. Alors que le jour du drame, l’armée annonçait un bilan provisoire de 7 personnes tuées, le gouvernement l’avait rapidement revu à la hausse un jour après, en révélant qu’un total de 43 personnes avaient péri pendant les émeutes.
Selon le gouvernement de la République démocratique du Congo, le rapport transmis par les autorités militaires et médicales de la province du Nord-Kivu, fixait le bilan officiel à 43 décès déplorés ; 56 blessés, dont 20 soignés à l’hôpital militaire du Camp Katindo, 29 à l’hôpital CBCA Ndosho et 7 à l’hôpital Heal Africa.
A cela s’ajoute un total de 158 personnes appréhendées, y compris le leader de la secte, qui se trouvent actuellement, selon les sources gouvernementales, entre les mains des services habilités. Cependant dans un communiqué publié hier, le Haut-Commissaire des Nations Unies indiquait qu’au moins 222 personnes auraient été arrêtées, y compris des femmes et des enfants.