Actifs dans les provinces de Kwilu, Kwango, Maï-Ndombe et à la porte de Kinshasa, les rebelles Mobondo tentent de s’étendre dans le Kongo-central, à l’ouest du pays, où ils sèment la terreur et sont accusés de tuer les civils dans plusieurs localités.
Le 11 septembre dernier, ces assaillants ont mené des attaques contre un village dans le secteur Lulalumene, en territoire de Kimvula. Selon les membres de la société civile locale, 18 personnes ont été tuées et tout le village a été incendié. Ce bilan a été confirmé vendredi par le gouvernement congolais lors du traditionnel Conseil des ministres.
D’après le compte-rendu parvenu à POLITICO.CD, le ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants, Jean-Pierre Bemba en a alerté le conseil. À l’en croire, les forces de sécurité traquent ces rebelles dans la région.
« À l’Ouest du pays, le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense a alerté le Conseil au fait que le phénomène Mobondo, jadis localisé dans les provinces de Kwango, Kwilu, Mai-Ndombe et Kinshasa, tend à s’exporter dans la province du Kongo-Central. Le dernier cas en date remonte au 11 septembre 2023, avec l’incursion de ces assaillants dans le village Final, situé à 10 kilomètres de la limite avec la commune de Maluku, secteur Lulalumene, territoire de Kimvula, où a été enregistré un bilan de 18 civils et 01 militaire tués, 01 militaire porté disparu et tout le village incendié », a-t-on lu dans le compte-rendu.
Face à cette situation, le patron de la Défense a affirmé que les forces de défense et de sécurité continuent la traque de ces assaillants Mobondo.
Dans ce même registre, le Vice-premier ministre, ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a fait le point de la situation marquée, selon lui, par la poursuite des opérations militaires face au « renforcement continu de la coalition M23/RDF et à la persistance des attaques des groupes armés, causant des pertes en vies humaines et des destructions ».
En même temps, les forces conjointes FARDC-UPDF poursuivent la traque des terroristes ADF/MTM et le démantèlement des réseaux de collabos, a expliqué le patron de la Défense Nationale.