Au Nord Kivu, les terroristes du M23/RDF ont annoncé leur retour dans la cité de Kiwanja pourtant contrôlée par le contingent ougandais de l’UPDF, déployé dans le cadre de la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est.
C’est lors d’un d’un meeting populaire tenu dans cette partie de la province du Nord-Kivu, que Benjamin Mbonimpa, secrétaire exécutif de ce mouvement terroriste a annoncé qu’à dater du 18 septembre, les éléments du M23 vont désormais procéder aux opérations de patrouille et sécuriser les tronçons routiers de cette cité, malgré la présence « absente » de la force régionale de l’EAC.
Plusieurs sources locales affirment que le M23 et son allié de l’armée rwandaise ont signé leur retour quelques mois après son vrai-faux retrait de Kiwanja dans la province du Nord-Kivu. Il s’agit donc d’un retour officiel en territoire de Rutshuru. Kiwanja était l’une des cités comme Bunagana et Kibumba qui avaient été remises aux troupes de l’EAC devant la presse.
Bras séculiers de l’armée rwandaise, ces terroristes opéraient comme avant dans ces zones sous contrôle des troupes ougandaises de l’EAC alors que, selon la décision des Chefs d’État membres de l’EAC, ils devraient être cantonnés.
Les derniers accords régionaux ont convenu le pré-cantonnement du M23 dans le camp militaire de Rumangabo, au Nord-Kivu, avant d’être cantonnés dans la province de Maniema. Depuis lors, aucune ligne n’a bougé au côté du M23 qui consolide ses positions dans les localités de Rutshuru en annonçant par ailleurs, des nouvelles offensives contre l’armée régulière.
« Nous ne nous déplacerons pas d’un pouce de nos positions », a déclaré Bisimwa, responsable politique de ce groupe terroriste.
« Nous réagirons durement si nous sommes attaqués, et nous sommes prêts pour cela. Les prochaines élections n’ont aucune importance pour nous si Kinshasa ne négocie pas avec nous pour commencer. Et même lorsque Tshisekedi déclarerait aujourd’hui qu’il veut nous parler et conclure un accord ; ce serait difficile à croire pour nous parce que Kinshasa n’a jamais respecté ses accords dans le passé. En conséquence, le M23 se prépare à une plus grande guerre », a-t-il ajouté.
Kinshasa n’a pas encore communiqué après cette annonce. Néanmoins, les autorités congolaises continuent d’accuser le Rwanda, soutient du M23, de bloquer le processus de cantonnement alors que tout est prêt.