Le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi a participé ce mardi 19 septembre dans la ville américaine de New-York, à la cérémonie solennelle d’ouverture de la 78ème session de l’Assemblée générale des Nations unies, aux côtés d’autres Chefs d’État des pays membres de cette organisation planétaire.
Les informations rapportées par la Présidence congolaise ont indiqué que c’est ce mercredi 20 septembre, que le Président de la République va s’exprimer du haut de la tribune des Nations unies notamment sur des questions liées à la sécurité dans l’Est du pays, le processus électoral en cours et d’autres problématiques de développement dans le continent africain.
Dans une interview accordée le week-end dernier à la chaîne de télévision nationale, Giscard Kusema, directeur adjoint de la cellule de la communication du Président de la République, a expliqué qu’en ce qui concerne la situation sécuritaire en RDC, Félix-Antoine Tshisekedi mettra la communauté internationale « devant ses responsabilités pour trouver une solution durable ».
« Il va réaffirmer le caractère irréversible du processus électoral. Cela démontre que le pays a réalisé plusieurs progrès, notamment dans le domaine de la diplomatie », renchérissait-il.
Aussi, le discours du Président Tshisekedi est attendu dans un contexte marqué par la méfiance entre le gouvernement congolais et la Mission de l’organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo. En effet, Kinshasa fait pression pour un retrait accéléré de la Mission onusienne présente sur son territoire depuis plus de 20 ans.
Les autorités congolaises estiment que la Monusco n’a pas été capable d’accomplir l’une des ses missions, celle de protéger la population civile particulièrement dans la partie orientale du pays. Selon Kinshasa, cette situation est à la base de la rupture de confiance entre les forces de maintien de la paix de l’ONU et cette population, qui, à travers plusieurs manifestations, a exprimé son ras-le-bol. La plus récente manifestation contre la présence de la Monusco a fait une cinquantaine de morts.
« L’accélération du retrait de la MONUSCO est une nécessité impérieuse pour apaiser les tensions entre cette dernière et nos concitoyens. Il est temps d’explorer de nouveaux mécanismes de collaboration avec les Nations Unies, davantage en phase avec nos réalités actuelles », a déclaré le ministre congolais des Affaires étrangères dans une correspondance adressée au Conseil de sécurité de l’ONU.
Pour le gouvernement de la RDC, il est « illusoire et contreproductif de continuer à s’accrocher au maintien de la Monusco pour restaurer la paix en RDC et stabiliser celle-ci ».
Ces assises annuelles des Nations unies ayant pour thème : « Rétablir la confiance et raviver la solidarité mondiale », vont traiter des questions climatiques, de développement durable, de préparation aux épidémies et de gestion des zones de conflits.
En outre, la 78ème session de l’Assemblée générale des Nations unies réunit plus de 150 chefs d’État et de gouvernement, ainsi que des centaines de ministres, de diplomates, de représentants d’organisations non gouvernementales et de journalistes.