Le bras de fer entre le président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, Godé Mpoy et l’administration Ngobila, est désormais loin de trouver son épilogue. Ce mercredi 27 septembre, Godé Mpoy est, une fois de plus, revenu à la charge du gouverneur de la ville et de son équipe gouvernementale.
Après les accusations de mauvaise gestion et d’incompétence portées par l’Assemblée provinciale de Kinshasa contre les ministres provinciaux des Finances et Économies, Ngoie Mvunzi Jean ; de l’Intérieur, Tenge Te Litho Didier et les responsables de trois autres services à savoir, le directeur général de la DGRK, l’ex-directeur de la publicité extérieur de la ville de Kinshasa et la commissaire générale en charge de l’environnement ; le président de cet organe a expliqué que le délai de 24 heures étant arrivé à son terme, tout acte posé par ces personnes incriminées est « de nul effet et expose leurs auteurs à des poursuites supplémentaires ».
« La mise en accusation oblige les personnes incriminées à démissionner dans les 24 heures », a déclaré Godé Mpoy sur une radio locale.
En outre, dénonçant une opacité dans la gestion quotidienne de la capitale congolaise par l’administration Ngobila, le président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa a révélé que les régies financières sont remplies « de fausses pièces comptables ».
« La ville de Kinshasa s’est endettée aujourd’hui à plus de 150 millions de dollars américains […] Ceux qui viendront après nous, comment vont-ils gérer la ville avec une telle dette qui n’est justifiée ? », a-t-il renchéri.
Les violons ne s’accordent plus depuis plusieurs mois entre le président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa et le gouverneur de la ville. Alors que Godé Mpoy estime vouloir tout simplement « voir clair » sur la gestion des ressources de Kinshasa, Gentiny Ngobila, de son côté, accuse ce dernier « d’acharnement ». C’est la pomme de discorde.
Les relations entre les deux autorités des institutions de la ville se sont détériorées lorsqu’à la surprise générale, Gentiny Ngobila déposait une plainte à la Cour de cassation pour « diffamation, imputation dommageable et atteinte à la liberté » garantie aux particuliers contre Godé Mpoy, le 25 juillet dernier, alors qu’ils s’étaient affichés ensemble et se sont même serrés la main, signe d’avoir enterré leur hache de guerre, quelques jours plus tôt.