La situation sécuritaire dans la partie Est de la République démocratique du Congo était au centre de la 9427ème séance du Conseil de sécurité des Nations unies, tenue ce jeudi 28 septembre au siège de ladite organisation dans la ville américaine, New-York.
Dans son allocution, Bintou Keita a clairement indiqué que la crise congolaise nécessite actuellement des solutions « politiques et concertées régionales ». Cependant, la cheffe de la mission onusienne en RDC, a appelé au retrait « immédiat » des terroristes du M23 de zones occupées.
« Bien que le cessez-le-feu entre les forces armées congolaises et le M23 soit en grande partie respecté, les combats entre le M23 et les groupes armés alliés au gouvernement se sont intensifiés », a-t-elle expliqué, tout en déplorant le contrôle des points de communication stratégiques à Masisi, Rutshuru et Nyiragongo, par le M23.
En outre, tout en accusant ces terroristes du non-respect des résolutions issues de la feuille de route de Luanda, la diplomate onusienne a également fustigé le blocage par le M23 des missions de la Mission des Nations unies en RDC, à Rumangabo, dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, pourtant ce dernier était choisi pour servir de site de pré-cantonnement des éléments du M23.
De ce fait, Bintou Keita a exhorté les États signataires de ladite feuille de route à soutenir pleinement ce processus afin que toutes les résolutions soient appliquées à la lettre.
Un dialogue pour des élections « apaisées »
Dans un autre registre, la représentante d’Antonio Guterres en RDC, a salué les efforts des autorités congolaises et de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour tenir les élections dans les délais constitutionnels.
Selon elle, les acteurs politiques congolais devraient se retrouver autour d’une table pour discuter afin d’avoir des élections « apaisées ».
« La RDC entre dans les dernières étapes des préparatifs pour les élections générales de décembre 2023. Des élections de qualité sont essentielles pour pérenniser les acquis démocratiques du pays, sa stabilité institutionnelle et renforcer les fondations d’une paix durable », a martelé Bintou Keita.
La cheffe de la Monusco a par ailleurs noté et salué « l’amélioration significative » de la liberté de circulation des différents acteurs de l’opposition politique en RDC.