Les carottes sont cuites pour Pandatimu Big Waganga, auteur d’une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. La scène est surréaliste. Deux éléments torturent, ligotent et emmènent Mme Fryde Kelekele, la pauvre mère de cinq enfants, sur ordre de son ex-mari, juge et professeur de surcroît à l’Université de Kisangani.
Après un tollé sur les réseaux sociaux, ce jeudi 05 août 2023, des organisations féminines et les mouvements féministes se sont mobilisés pour obtenir l’arrestation du professeur Pandatimu. Chose faite, la Cour d’appel de la Tshopo a ouvert un procès en flagrance contre le prévenu.
Après toute une nuit d’audience publique, le verdict est tombé ce vendredi matin. Dos au mur, Pandatimu Big Waganga a écopé de 12 ans de prison ferme avec une amende de 10.000 dollars américains. La Cour a tout de même ordonné son arrestation immédiate.
« La cour s’est prononcée condamnant le professeur à 12 ans de spp donc 5 ans pour incitation des militaires et 7 ans pour arrestation arbitres, 10.000$ pour dommage et intérêt avec arrestation immédiate », a informé à POLITICO.CD, Me Héritier Omondo, avocat et conseiller juridique de l’asbl Afia Mama, qui milite pour le bien-être de la femme.
Cependant, dans le même arrêt rendu par la Cour, les deux policiers qui exécutent l’ordre sont condamnés à 8 ans de servitude pénale principale et un commissaire supérieur adjoint écope de 12 ans de servitude pénale principale.
À Kisangani, cet arrêt de la Cour est salué par plusieurs. L’arrestation de Fryde Kelekele a fâché les esprits. Dans un communiqué, le gouvernement congolais, à travers le ministère des droits humains condamne ces actes insupportables et appelle à des enquêtes.
Notons également que la ministre nationale en charge de l’Environnement et Développement Durable, Ève Bazaiba, a pris part à ce procès en flagrance, tout en apportant son soutien indéfectible à la pauvre mère Fryde Kelekele.