La page de la Monusco en République démocratique du Congo est désormais sur le point d’être tournée. En réponse à la demande faite par le gouvernement congolais d’un retrait accéléré des casques bleus, à partir de la fin de 2023, le Conseil de sécurité des Nations unies s’est déclaré « prêt à décider, d’ici la fin de l’année, de l’avenir de la MONUSCO », mais aussi des mesures « concrètes et réalistes » à prendre en priorité pour mener à bien ce retrait.
Dans une déclaration faite ce lundi 16 octobre et adoptée par les quinze pays membres du Conseil de sécurité, le gouvernement congolais et les Nations unies ont été invités – dans le cadre du groupe de travail conjoint composé du gouvernement, de la Monusco et de l’équipe de pays des Nations unies – à élaborer d’ici novembre « un plan de désengagement complet ».
Le Conseil de sécurité a également demandé des propositions « concrètes » sur la chronologie du retrait progressif et ordonné des contingents de la Monusco ; la réduction progressive des effectifs de la Mission ; la définition des modalités pratiques du transfert graduel des responsabilités ; l’élaboration du plan opérationnel de mise en place du retrait et la définition des tâches devant être accomplies dans le cadre de la transition de la Mission.
Dans un autre registre, le Conseil de sécurité a aussi appelé à une facilitation pour la tenue des élections « libres » en RDC, qui doivent avoir lieu le 20 décembre prochain.
Les autorités congolaises ont été encouragées à continuer de mettre en place, avec l’appui de la Monusco, « des processus pacifiques, transparents et crédibles » dans l’ensemble du pays pour faciliter « des élections libres et régulières et garantir la participation pleine, égale, effective et véritable des femmes, à toutes les étapes de ce processus, tant des candidates que des électrices ».
A cet effet, la RDC a été engagée à garantir « un espace civique libre », en même temps, toutes les parties ont été invitées à privilégier le dialogue et le consensus.