Depuis sa cachette, l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa a accordé une interview exclusive à la télévision française France 24.
Comme lors de ses dernières sorties médiatiques, Nangaa est longtemps revenu sur le fameux accord signé à la veille de la première alternance politique, entre le Président sortant, Joseph Kabila et son successeur, l’actuel Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi Tshilombo. Mutatis mutandi, le président honoraire de la CENI, une institution d’appui à la démocratie chargée d’organiser les élections en République démocratique du Congo, s’est appesanti sur ce qu’il avait déjà dit dans l’une de ses tribunes.
« En 2018, je confirme effectivement qu’il y a eu un accord. les jours qui viennent , nous allons rendre public l’accord. Et l’accord a pour objet le partage de pouvoir (…) je confirme que l’accord a été signé devant témoins. Témoins militaires, témoins politiques et qu’après l’accord a été validé et certifié par validé par trois Chefs d’Etat (le président sud-africain Cyril Ramaphosa, le président Egyptien Abdelfattah al-Sissi et le président kényan de l’époque, Uhurru Kenyatta », a-t-il expliqué.
Dans cette même perspective, Corneille Nangaa a démenti les informations selon lesquelles « l’Accord pour la stabilité et la paix » aurait consisté à trafiquer les résultats des urnes au profit de Félix Tshisekedi.
Nangaa a confirmé que les résultats proclamés par la CENI sous son autorité, puis par la Cour constitutionnelle, donnant Tshisekedi gagnant, étaient corrects.
Corneille Nangaa est celui qui a proclamé la victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle contestée de 2018. Arrivé deuxième à la course, Martin Fayulu continue de revendiquer sa victoire dénonçant un hold up électoral.