Alors que le débat autour de la nationalité de Moïse Katumbi a refait surface ces dernières semaines, au point de demander une invalidation de sa candidature à la prochaine présidentielle, l’ex-ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba a calmé le jeu, en affirmant avoir octroyé au président d’Ensemble pour la République, « dans le respect des normes », un certificat de nationalité qui « n’a jamais été annulé ».
Dans une interview accordée à Radio France Internationale, Alexis Thambwe Mwamba, proche de l’ex-Président Joseph Kabila, a dénoncé ce qu’il qualifie « d’hypocrisie nationale » sur la question de la nationalité congolaise de l’ancien gouverneur du Katanga.
« Je n’avais pas de preuves qu’il était italien. J’ai eu des dénonciations, par la suite Moïse Katumbi a pris un avocat célèbre, Dupond-Moretti, qui nous a livré des documents disant que la commune de résidence ne reconnaissait pas la nationalité italienne. Pour moi, c’est une page tournée », a déclaré l’ancien ministre de la Justice et l’ex-président du Sénat congolais.
Selon lui, c’est absolument « une distraction » de soulever cette question et celle-ci amène logiquement l’opinion dans « un faux-débat », car le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, aurait lui-même ordonné qu’on octroie à Moïse Katumbi un passeport en 2019 et affirmé « qu’on ne pouvait contester la nationalité de ce dernier alors qu’il a été à la tête d’une province du pays ».
« Il ne faut pas embraser le pays en sériant les personnes qui peuvent se présenter. J’en ai fait un problème en un moment en tant que ministre de la Justice, mais je considère qu’aujourd’hui ça sera totalement immoral d’opposer à Moïse Katumbi, le fait qu’on aurait dit à un moment donné qu’il aurait une autre nationalité. Pour moi, il faut laisser Moïse Katumbi se présenter », a-t-il insisté.
À deux mois de la prochaine présidentielle prévue le 20 décembre, les confrontations entre candidats se sont intensifiées dans l’arène politique congolaise. En effet, deux requêtes ont été déposées à la Cour constitutionnelle, l’organe chargé du contentieux électoral en RDC – dont celle de Noël Tshiani, candidat à la prochaine présidentielle afin d’obtenir l’invalidation de la candidature de Moïse Katumbi pour entre autres « défaut de nationalité d’origine ».
De son côté, la Cour constitutionnelle devrait siéger à partir de ce vendredi 27 octobre, pour statuer sur les différentes requêtes réceptionnées dont celles concernant l’opposant congolais, Moïse Katumbi.