À deux jours du lancement de la campagne électorale et une trentaine de jours pour la convocation du corps électoral, certains territoires congolais ne sont toujours pas enregistrés au fichier électoral en cours. Il s’agit de Masisi et de Rutshuru, situés dans le Nord-Kivu, mais aussi du territoire de Kwamouth, situé dans la partie ouest de la République démocratique du Congo (RDC).
Interrogé à ce sujet, jeudi 16 novembre à Kinshasa par Radio France Internationale (RFI) et France24, le Président de la République Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession pour la prochaine présidentielle, est resté pessimiste quant à la tenue des élections dans ces zones sous l’agression des rebelles armés.
Bien que le Chef de l’État congolais ait appelé en octobre dernier le gouvernement à œuvrer pour que tout Congolais participe aux élections, il croit que la situation pour ces territoires reste encore délicate pour le Rutshuru et le Masisi, qui sont sous la coupe des terroristes du Mouvement du 23 mars (M23), supplétifs des Forces armées rwandaises (RDF).
« Malheureusement pour Rutshuru et pour Masisi je ne crois pas que ça pourrait se faire », a-t-il d’entrée en répondant aux questions de Christophe Boisbouvier, avant s’assurer la sérénité de pacifier ces territoires : « Mais qu’à cela ne tienne, nous allons continuer nos efforts pour libérer ces localités, ramener nos compatriotes dans leurs localités d’origine et imposer cette paix ».
« Mais en même temps, il y a le processus électoral qu’il faut continuer à mener à son terme », a-t-il fait valoir de suite.