Ils se présentent comme ces hommes et femmes qui, tout au long des années 80’, ont bravé, à mains nues, la dictature du maréchal Mobutu et son MPR/parti État, pour permettre aux populations congolaises d’avoir une vie meilleure. En cette qualité, ils ont animé, ce mercredi 6 avril 2016 au Centre pour handicapés sur avenue des Huileries à Kinshasa Gombe, une conférence de presse en rapport avec le Dialogue politique en RD Congo. Par la bouche de leur porte-parole, Corneille Mulumba, ils ont tiré la sonnette d’alarme sur le danger qui guette la RD Congo qui va donc bientôt se retrouver avec des institutions illégitimes au 31 décembre 2016.
« Du président de la République aux Assemblées provinciales, en passant par l’Assemblée nationale, le Sénat, et les gouverneurs de province, parce que tous seront hors mandat constitutionnel ou élus par des assemblées provinciales devenues elles-mêmes illégitimes » a souligné Corneille Mulumba.
Pour ces pionniers de l’UDPS, la solution c’est d’aller au Dialogue politique pour éviter un désastre. « Parti d’avant-garde, clairvoyant, et responsable, l’UDPS considère que seul le Dialogue peut nous permettre de trouver des compromis susceptibles de générer un processus électoral apaisé, de préserver la cohésion nationale, l’unité et l’intégrité du Congo, et de garantir une paix durable » ont martelé ceux qui se disent avoir connu les arrestations arbitraires, les tortures physiques et morales, les exécutions sommaires, les confiscations des biens, etc.
« Gardiens » du temple des valeurs prônées par l’UDPS, d’après eux, ces pionniers entendent prendre part à ce Dialogue et présentent même des termes de référence pour ce nouveau rendez-vous politique au pays.
Ils proposent, entre autres, le nombre total des participants à 300 personnes, à raison de 100 délégués par composante (pouvoir en place et alliés, l’opposition politique et la Société civile dans sa diversité).
Le Comité préparatoire doit être mis sur pied. Il pourrait être composé de 5 personnes par composante, soit un total de 15 personnes qui seront assistés par 5 experts désignés de manière consensuelle. Il aura 15 jours pour préparer le Dialogue. C’est à lui que revient la charge de fixer les termes de référence du Dialogue politique.
La Durée des travaux devrait être de 45 jours, avec une prolongation possible de 15 jours décidée par consensus, en cas de nécessité. « Pour des raisons de sérénité des travaux, le forum devrait être localisé loin de Kinshasa. A Mbandaka ou Kisangani, par exemple » ont-ils fait noter.
Pour ce qui est de la couverture médiatique, ils ont estimé que les médias ne devraient être autorisés que pour les séances d’ouverture et de clôture.
Somme toute, pour eux ce Dialogue politique doit être inclusif, car « les décisions qui y seront adoptées vont impacter la gouvernance de la RDC pour les 10 à 15 prochaines années ». Raison pour laquelle, se justifient Corneille Mulumba et ses compagnons, il faut obtenir l’implication de toutes les forces politiques et sociales du pays, chacun devant assumer pleinement ses responsabilités devant notre peuple et devant l’histoire dans le devenir du pays.