Conformément aux recommandations de la réunion convoquée mercredi dernier par les chefs d’état-major et des forces de défense de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), la décision de la RDC à ne pas prolonger le mandat de la Force régionale a été confirmée et cette dernière cesse officiellement ses opérations dans l’Est de la RDC, avec effet ce vendredi 08 décembre.
Selon un communiqué publié ce vendredi par la Force régionale de l’EAC, cette réunion extraordinaire tenue à Arusha, en Tanzanie, avait pour objectif d’aborder les modalités de sa sortie. A cet effet, les différents pays contributeurs de troupes ont été invités à entamer le retrait de leurs forces conformément au plan de sortie adoptée, et à l’exemple du Kenya qui a déjà retiré 300 soldats et le Soudan du Sud qui devrait retirer 287 soldats d’ici la fin de la journée de ce vendredi.
« Par la suite, les troupes restantes de l’EACRF [ndlr. Force régionale] y compris les contingents Ougandais et Burundais, poursuivront leur retrait et leur réarrimage de matériel par voie aérienne et routière respectivement, du 8 décembre 2023 au 7 Janvier 2024. La dernière composante à partir sera le quartier général de l’EACRF », indique ce document consulté par POLITICO.CD.
En outre, les chefs d’état-major et des forces de défense de l’EAC ont exprimé leurs inquiétudes concernant les affrontements en cours dans les zones d’opérations conjointes où leurs troupes sont déployées et ont exhorté les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le M23 et d’autres groupes armés à « cesser les hostilités afin de permettre la poursuite des processus de paix ».
« Alors que l’EACRF se prépare à quitter l’Est de la RDC, le gouvernement de la RDC a assuré la réunion de son engagement à garantir que la force bénéficie de la sécurité et de l’assistance nécessaire lors de ses déplacements vers les lieux de transit respectif, l’aéroport international de Goma et les postes-frontières », a conclu la Force régionale de l’EAC.
A son départ, la Force régionale laisse derrière elle un grand chantier sécuritaire dans l’Est de la RDC. Souvent pointée du doigt par les autorités congolaises et accusée d’être tendre envers le M23, elle n’a visiblement pas réussi sa mission initiale – qui était celle de pacifier la région en combattant de façon active les forces négatives – plus d’une année après son déploiement.