Lors de son homélie prononcée à l’occasion de la messe de Noël, l’archevêque métropolitain de Kinshasa, Fridolin Ambongo a passé en revue les conditions d’organisation des élections générales du 20 décembre. Le prélat catholique a dénoncé un « gigantesque désordre organisé ».
Pendant que la Commission électorale continue à égrener des résultats partiels de la présidentielle, le cardinal Fridolin Ambongo s’est montré critique vis-à-vis des élections du 20 décembre.
« Ce qui s’est passé, les éléments qui sont à notre disposition, je suis votre pasteur, ces éléments-là arrivent à moi, nous venons d’assister à ce qu’on pourrait appeler un gigantesque désordre organisé, planifié », a déploré cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa devant les fidèles rassemblés dans la cathédrale Notre-Dame du Congo, dans la commune de la Gombe.
Pour l’archevêque, les élections de cette semaine en République démocratique du Congo « auraient dû être une grande célébration des valeurs démocratiques mais « s’est vite transformée pour beaucoup en frustrations ».
Le Cardinal a notamment évoqué des images d’une une femme lynchée après avoir défendue les idéologies de l’opposant congolais et candidat Président, Moïse Katumbi dont la vidéo a fait le tour du web jeudi dernier.
« Quelle image donnons-nous de notre pays sur la scène internationale ? Comment pouvons-nous descendre aussi bas ? », s’est interrogé le prélat, dans son message prononcé d’abord en français, puis en lingala.
Les églises catholique et protestante comptent sur les rapports des 25 000 personnes déployées par leur Mission d’observation ( La MOE CENCO- ECC) qui fera une compilation parallèle des voix. L’objectif est de s’assurer que la Commission électorale (CENI) a respecté le choix des électeurs.