Il souffre des problèmes cardiaques. Selon sa femme, Patrizia Diomi, son époux a même quitté sa cellule de Makala, depuis le 21 avril, pour être interné dans un hôpital de Kinshasa.
Lors de son intervention sur Top Congo FM, Patrizia Diomi a lancé un véritable cri de détresse. Elle espère obtenir la libération de son mari. Sa démarche se fonde sur le jugement que le Comité des droits de l’homme des Nations-Unies a rendu en jurisprudence, le 4 novembre 2016. Selon elle, ce Comité demande la libération « immédiate » de Diomi Ndongala et l’annulation de sa condamnation. Elle va jusqu’à préciser que ce même Comité « exige » son indemnisation.
Sur le plan local, Patrizia Diomi parle de l’accord de la Saint Sylvestre. Dans cet accord, signé au Centre interdiocesain entre le pouvoir et l’opposition, le nom de cet opposant figure sur la liste de sept cas emblématiques qui devaient bénéficier des mesures de décrispation.
« L’accord de la Saint-Sylvestre le cite nommément comme personnalité emblématique qui devrait faire objet des mesures de décrispation. Ces mesures ne sont pas toujours appliquées« , déploré a-t-elle.
La Majorité présidentielle, quant à elle, pense que le cas de Diomi Ndongala est une affaire privée qui n’engage pas l’État congolais.
« Parce que ce sont des individus qui ont été préjudiciés, Diomi Ndongala ferait mieux de trouver un arrangement avec la victime et non chercher une libération par des voies extra-judiciaires« , réplique-t-on.
Les membres de la MP craignent que la libération de Diomi Ndongala crée une jurisprudence pour tous les autres cas de condamnation de viol sur mineure.
Le SOS de Patrizia Diomi intervient au moment où un autre opposant, Jean-Claude Muyambo, condamné pour « spoliation et faux et usage de faux », inscrit lui aussi sur la liste de bénéficiaires des mesures de décrispation, est malade. Hier, dans un état critique, il a même été transféré à la Clinique Ngaliema pour des soins appropriés.