Fayulu après la confirmation de la réélection de Tshisekedi: « la République est trahie »

Comme en 2018, Martin Fayulu n’aura pas atteint l’objectif suprême : devenir Président de la République démocratique du Congo.

Classé troisième avec seulement 5,33% de suffrages exprimés en sa faveur à la présidentielle de décembre 2023, le leader du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECiDé), membre de la coalition Lamuka, Martin Fayulu a implicitement réagi à l’arrêt de la Cour Constitutionnelle confirmant les résultats provisoires de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) plébiscitant Félix Tshisekedi, vainqueur.

Ce mercredi dans la matinée, Martin Fayulu dénonce une « fraude électorale planifiée et exécutée » par la Centrale électorale. Pour le candidat numéro 21, cette décision de la Haute Cour trahit la RDC.

« La fraude planifiée et exécutée par la CENI est tellement flagrante et grossière que la République est aujourd’hui trahie. Le peuple congolais est humilié par Monsieur Kadima et la CENI qui ont systématiquement violé la Constitution et la loi électorale », a pesté le président de l’ECiDé.

Selon Fayulu qui exige la réorganisation des élections sans l’équipe Kadima, la Commission électorale nationale indépendante aurait dilapidé une somme de 1,3 milliards de dollars américains du trésor public pour organiser ce qu’il qualifie de « simulacre d’élections » en violation de la Constitution et de la Loi électorale. Il a par conséquent appelé à l’arrestation des membres de la CENI dirigée par Denis Kadima.

« Au fait, qui a donné des machines à voter à des particuliers avec codes et mode opératoire? En plus, les membres de la CENI ont englouti 1,3 milliard de dollars du trésor public dans un simulacre d’élections de la honte, aggravant ainsi la crise de légitimité dans le pays. Ils doivent être mis aux arrêts. Car, personne ne peut confisquer le droit du peuple congolais de choisir souverainement ses dirigeants au terme des élections libres, démocratiques, transparentes et crédibles. Honte aux fraudeurs », a argué Fayulu.

Martin Fayulu avait contesté les résultats provisoires de la CENI qui l’ont classé troisième avec 5,33% de voix après Moïse Katumbi (18,08 %) et Félix Tshisekedi, gagnant avec 73,34%. Dans l’une de ses sorties médiatiques, l’homme politique avait déclaré qu’il était impossible qu’il soit battu par Tshisekedi à Kinshasa et à Kikwit.

En 2018, Martin Fayulu a été proclamé deuxième avec 34,83% juste après Félix Tshisekedi confirmé vainqueur avec 38,57% soit un petit écart de 3,7%.

Carmel NDEO