Les évêques catholiques membres de la CENCO se prononcent contre la levée du moratoire sur la peine de mort en République démocratique du Congo.
Dans leur appel adressé ce vendredi 22 mars au gouvernement congolais, les évêques de la CENCO disent être conscients des dégâts causés par les actes de traîtrises et espionnages à la République.
« Nous, Archevêques et Évêques membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), sommes consternés par la décision du gouvernement congolais de lever le moratoire sur l’exécution de la peine de mort, lequel moratoire courait depuis 20 ans dans notre pays, avec beaucoup d’espoir qu’il aboutisse à l’abolition totale de cette peine capitale. (…) Certes, nous sommes conscients que les actes de traîtrise ou d’espionnage ont fait payer un lourd tribut tant à la population qu’à la République au regard de l’immensité des préjudices subis », et que la guerre imposée à notre pays nous oblige à chercher des voies et moyens pour ramener la paix et garantir l’intégrité du Territoire national », peut-on lire dans cette déclaration signée par Mgr Marcel Utembi, Président de la CENCO.
Tout en saluant les efforts déployés par le gouvernement pour rétablir la paix sur l’ensemble du pays, les prélats catholiques estime néanmoins que la volonté de « débarrasser l’armée des traîtres (…) et d’endiguer la recrudescence d’actes de terrorisme et de banditisme urbain » ne peut en aucun cas justifier le recours à la peine capitale.
S’appuyant sur les faiblesses décriées de la justice congolaise, la CENCO indique que le rétablissement de la peine de mort vient renforcer la « banalisation de la vie humaine ».
Animés par la certitude que chaque vie est sacrée et que la dignité humaine doit être protégée, les évêques marquent leur « refus net » du recours à la peine de mort et recommandent au gouvernement d’abolir la peine capitale pour tous les crimes.
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