A la suite du rapport d’Evaluation et de Contrôle de l’Opération « Likofi » par le Ministère de l’Intérieur et Sécurité a présenté au dernier conseil des ministres, le gouvernement a décidé de poursuivre la traque des kuluna. Pour ce faire, il propose une série des recommandations :
- L’établissement d’un commandement opérationnel autonome avec des moyens humains, logistiques et une infrastructure adéquats,
- La mise en œuvre des procédures judiciaires de flagrance et la création des chambres spéciales des Tribunaux pour enfant ;
- La systématisation des évaluations par l’Inspection Générale de la PNC à l’issue de chaque opération de grande envergure ;
- La mise en place des unités de police de proximité sur l’ensemble du territoire national.
Aucun calendrier n’a été rendu public à cet effet.
Cette annonce intervient après une recrudescence du phénomène Kuluna à Kinshasa. Dans un communiqué envoyé le 25 mars 2016 notamment à Politico.cd, l’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme (ASADHO) avait formulé des recommandations à l’endroit du gouvernement, de la police et de la justice congolaise.
L’ASADHO recommandait au Gouvernement de
- Convoquer un colloque national de réflexion sur le phénomène KULUNA pour élaborer un plan national de lutte contre le phénomène KULUNA ;
- Mettre en place des structures d’encadrement et de réinsertion morale et sociale des jeunes désœuvrés de la RDC.
A la Police Nationale Congolaise de :
- Agir conformément aux normes nationales et internationale relative aux droits de l’Homme dans toute opération de la Police contre les KULUNA ;
- S’abstenir d’opérer des arrestations et détentions irrégulières des jeunes dans le seul but d’obtenir des cautions de la part des parents…
A la Justice Congolaise de :
- Agir avec compétences et responsabilités dans le traitement des dossiers des jeunes qui sont arrêtés et transférés par la Police Nationale Congolaise.