À l’occasion de la 6ème commémoration, la société congolaise pour l’État de droit plaide pour que la justice soit faite en faveur des 4 congolais accompagnateurs des experts de l’ONU, Zaida Catalan et Michael Sharp, tués en mars 2017 par les miliciens de Kamuina Nsapu dans le territoire de Dibaya.
Dans une déclaration parvenue à POLITICO.CD, la SCED constate que la justice a été seulement faite pour les experts de l’ONU, sous pression de la communauté internationale, sans penser aux 4 congolais qui étaient morts dans les mêmes conditions.
«(…)ces compatriotes congolais, sollicités par les deux experts onusiens, ont été assassinés dans les mêmes conditions. Les modalités du meurtre ont été les mêmes. Mais il se fait que pour les justiciables de peau blanche, la justice est mise en action tandis que pour les congolais, ils sont laissés à leur triste sort. Je reçois tous les jours les familles des victimes qui ne savent pas à quel saint se vouer», dit le bâtonnier Dominique Kambala, directeur général de la SCED.
« Je pense qu’il faut que l’auditeur militaire de l’ex-province du Kasaï Occidental, au regard des éléments à sa disposition, au regard des actes qui ont été posés dans ce dossier en termes d’enquête et d’investigation, de clôturer le dossier et de l’envoyer devant la juridiction compétente, sinon, on ne saura comprendre cette situation qui frise le déni de justice », a-t-il ajouté.
Les experts de l’ONU et leurs accompagnateurs avaient été tués le 12 mars 2017 alors qu’ils enquêtaient sur les atrocités de Kamuina Nsapu.
La Cour militaire de l’ex-province du Kasaï Occidental avait rendu son arrêt le 29 janvier 2022 dans cette affaire, condamnant à mort 51 prévenus tandis que pour les 4 accompagnateurs congolais, la justice se réclame encore.