Au total, 67 prisonniers ont été libérés à la prison centrale de Makala, jeudi 28 mars. C’était lors d’une cérémonie présidée par le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde.
La libération de ces prisonniers sans procès rentre dans le cadre d’un effort visant à désengorger la surpeuplée prison de Makala, construite initialement pour une capacité de 1.500 détenus mais qui en compte actuellement environ 15.000 détenus.
« 15.000 prévenus à Makala ou population carcérale, c’est beaucoup pour une prison de 2.500 personnes. 67 personnes libérées, c’est infime. C’est quelque chose. Il y a une commission qui est ici, pour voir les cas qui peuvent être éligibles à la libération. Ils sont libérés parce qu’ils répondent aux critères, tels que définis par la loi. Nous sommes des légalistes. C’est sous l’impulsion du Chef de l’État, que nous sommes là », a indiqué Firmin Mvonde.
Néanmoins, le PG près la Cour de cassation a fait savoir qu’il y a des cas qui ne peuvent bénéficier de la liberté.
« La loi veut que pour certaines infractions qui peuvent être traitées, soit elles se terminent par classement sans suite, soit par classement par amende infractionnelle, ou encore pour inopportunité de poursuites. Il y a des cas naturellement, qui ne peuvent pas l’être. Par exemple, le vol qualifié, les viols, la corruption etc. C’est un signal parce que le travail n’a fait que commencer. Nous sommes là pour contrôler toutes les détentions dans leur régularité », a-t-il précisé.
La Libération de 67 détenus marque le début d’une série planifiée par la commission dirigée par le PG près la Cour de cassation. Cette commission est chargée de l’examen minutieux des dossiers des détenus.
Pour y arriver, Firmin Mvonde a annoncé que des magistrats du parquet seront désormais en permanence au sein de la plus grande prison de Kinshasa pour superviser l’admission de nouveaux prisonniers. Il a instruit le Directeur général de la prison de Makala de ne pas accepter de nouveaux détenus sans dossier officiel.