Alors que la RDC fait face à une inflation galopante depuis environs 1 mois, Augustin Matata Ponyo s’est exprimé dans une tribune publiée ce mardi 12 avril 2016 dans la version électronique du journal français Le Monde. Il a souligné la bonne santé de l’économie congolaise en rappelant les années 1990.
« Les Congolais ont en effet encore en mémoire leurs sacoches pleines de billets ne valant plus rien d’une journée sur l’autre avec une hyperinflation qui a atteint un pic de 9 800 % en 1994, une planche à billet tournant à plein régime et une monnaie nationale dégringolant sur le toboggan de la dévaluation. En 2015, l’inflation a été de 0,82 % et la monnaie est restée stable depuis 2010, avec un taux de croissance économique moyen de 7,8 % sur la même période. »
Matata évoque la mauvaise foi
« Ces agrégats macro-économiques peuvent être perçus comme des abstractions. Mais il faut quand même une bonne dose de mauvaise foi pour ne pas reconnaître que ces chiffres se traduisent forcément dans le panier de la ménagère et dans les conditions de vie des populations. Certes, notre économie n’est pas encore assez redistributive car trop dépendante du secteur extractif et insuffisamment génératrice d’emplois. Tout cela est vrai. Et je veux bien ajouter que notre environnement des affaires reste perfectible et qu’il pénalise les investisseurs et les acteurs économiques. Pour être plus clair encore, notre combat contre la corruption héritée des années Mobutu n’est pas encore gagné ! Il n’empêche, comme le dit Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la commission économique pour l’Afrique des Nations unies, dans la préface du livre que je viens de publier (Pour un Congo émergent, éditions Privé), « les Congolais peuvent aujourd’hui se fixer des objectifs de développement industriel, avec une économie diversifiée et une croissance inclusive. Le pays se transforme ». Carlos Lopes n’est pas congolais, et encore moins un politicien populiste et démagogique comme mon pays sait en produire en quantité, malheureusement. C’est un économiste spécialiste du développement, titulaire d’un doctorat en histoire de l’université de Paris I (Panthéon-Sorbonne), qui a écrit ou édité vingt-deux livres et qui a enseigné dans des plus grandes universités et institutions académiques en Europe et en Amérique latine. »
Un commentaire
Ce n’est pas le moment que Mr Matata veux se seventer de ceci ou de cela. Il a participe a la marche de la modernite,si la modernite n’a rien donne,il ne faut pas qu’il se mette a l’ecard pour critiquer.Nous allons donner la meme reponse a sa candidature que le PPRD. Ce parti nous a fausse la route,il est parmi ces fauteurs.
Nous vous attendons au tournant.