Dans une tribune signée ce mardi 12 avril 2016 dans la version africaine de l’édition numérique du journal français Le Monde, le Premier ministre congolais Augustin Matata Ponyo a donné des chiffres et s’est attaqué à ceux qu’il appelle des « esprits chagrins »
« La croissance ne se mange pas », rétorquent les esprits chagrins. Certes, mais il est illusoire de vouloir améliorer les conditions de vie des populations, réduire la pauvreté, construire des routes, des hôpitaux et des écoles, créer des emplois… sans croissance. La croissance est le moteur essentiel d’une économie puisqu’elle donne des marges de manœuvre aux Etats et du souffle aux entreprises. Il me semble observer la validité de cette règle en Europe…
« Mon Congo » en fait tout autant la démonstration puisqu’il a gagné dix places au classement 2015 de l’indice de développement humain (IDH) du programme des Nations unies pour le développement (PNUD). C’est l’une des plus fortes progressions par rapport à 2014 tandis que notre taux de pauvreté a baissé d’un quart depuis 1990, en passant de plus de 80 % de la population à 63,4 % aujourd’hui.
J’entends déjà les mêmes « esprits chagrins » rappeler qu’étant tout au fond de la piscine, il nous suffisait de taper des talons pour remonter ! Je veux bien admettre cette apparente évidence bien peu académique, mais je tiens aussi à souligner quelques réalités congolaises vécues par la population, quotidiennement.