Le Conclave du Bassin du Congo qui se tient du 22 au 24 avril à Kinshasa, a réuni les parties prenantes locales des cinq pays forestiers d’Afrique Centrale à savoir : le Congo-Kinshasa, le Congo-Brazzaville, le Gabon, la Guinée Équatoriale et le Cameroun.
Ce mardi 23 avril, un appel à contribution des idées sur l’Avenir du bassin du Congo a été lancé pour permettre à des acteurs et des opérateurs culturels de tous les horizons, des ressortissants aussi bien de la région prioritaire que de l’ensemble des pays du Bassin du Congo de participer à la mise en place d’un cahier des charges au titre de parties prenantes travaillant à la préservation du bassin du Congo et au soutien des opportunités économiques pour les collectivités locales.
« Nous sommes dans une ère où ilya un nouveau monde qui est en train de se profiler à l’horizon même lorsque les nations ne sont pas d’accord les unes après les autres sur certaines questions mais au moins sur les questions forestières il y’a l’unanimité. La forêt est devenue aujourd’hui un moyen de rassembler des gens et mettre tout le monde d’accords car sans les forêts nous n’aurons pas d’oxygène, nous allons suffoquer. Avec le conclave tel qu’il a été organisé nous permet de croire et de prendre conscience pour protéger la ressource que nous sommes en train de vénérer aujourd’hui », a déclaré le professeur Malasi, conseiller politique et diplomatique chargé du changement climatique au ministère de l’Environnement.
Dans l’ensemble, la composante culturelle du conclave a offert une plateforme de contact, d’échanges, de collaboration et d’enrichissement culturel, artistique et d’intérêt de la culture en tant que vecteur de l’éco-responsabilité dans le développement durable.
Aussi, un appel aux projets de valorisation et de sensibilisation à la préservation de cette ressource commune a été lancé aux profits des artistes musiciens peintres et sculpteurs évoluant dans les pays concernés. Les intéressés bénéficieront des financements de l’ambassade des Etats Unies et de certains bailleurs de fonds pour compenser ces efforts de conservation.
« Nous saluons la sensibilité de la question par chaque pays membre, nous voyons la RDC comme pays solution et nous travaillons très étroitement avec le gouvernement et les organisations pour que le pays puisse vraiment réaliser tous les engagements de la cop et nous aussi en tant que pays bailleurs de réaliser aussi notre part d’engagement. On va essayer d’aider la jeunesse qui a des bonnes idées. Nous aurons un programme d’assistance des petites subventions donc les participants seront invités à formuler des idées novatrices mais aussi de postuler », a laissé entendre l’ambassadrice des États-Unis à Kinshasa, Lucy Tamlyn.
Il est question au cours de ces assises de proposer des idées, des approches, des connaissances, des pratiques et expériences, ainsi que des projets qui valorisent la culture et la positionnent comme vecteur de choix et de proximité pour la promotion de l’éco responsabilité communautaire. L’événement s’est présenté comme un forum d’experts et de pratiquants, permettant aux participants d’avoir un aperçu des différentes approches, pratiques et success stories dans le secteur de la culture au service de la protection de l’environnement et du développement socio-économique des communautés locales.
« Nous voulons que nous soyons à mesure de résoudre le problème lié aux réchauffements climatiques et à la destruction des écosystèmes entre les pays partageant le bassin du Congo. Nous connaissons bien que se sont beaucoup plus les communautés autochtones qui subissent le plus la véracité du problème de changement climatique puisqu’ils dépendent que de la forêt pour leur alimentation et traitement médicinal. Que feront-ils si cette forêt se fait ravager à cause de nos actes?», a émis Jonathan Mbaki, Coordonnateur de l’ONG REDD/RDC.
La mise en œuvre des solutions opérationnelles pour la protection des écosystèmes naturels et des peuples autochtones, et l’amélioration de la qualité de la vie des communautés locales demeure, apprend-on, indispensable pour les experts.
« Nous avons compris que la culture a un rôle important à jouer. Nous voulons l’utiliser pour sensibiliser et éduquer afin de voir tout le monde adhérer à l’adoption des comportements éco responsables vis-à-vis de l’environnement. Nous pensons que les solutions vont venir d’abord de l’intérieur à partir des artistes, nous voulons échanger avec les artistes et avec les services et peuples autochtones car c’est cette population qui connaît la culture et partage un dialogue profond avec la nature. Ils ont beaucoup à nous apprendre contrairement à ce que nous pensons. Nous devons apprendre de ces populations pour savoir comment conserver et protéger notre nature», a renseigné le président de l’association Kongo River, Vincent Kunda.
Connu comme l’un de plus grand et important poumon du monde », le bassin du Congo, qui s’étend sur plus de 500 millions d’acres absorbe quelque 1,2 milliard de tonnes de dioxyde de carbone chaque année et abritent 30 milliards de tonnes métriques de carbone, soit l’équivalent de trois années d’émissions mondiales de combustibles fossiles ou de 20 années d’émissions de gaz à effet de serre aux États- Unis.
Le Conclave du Bassin du Congo est le projet de l’Ambassade des Etats-Unis à Kinshasa et administré par l’ONG KONGO RIVER.