Les acteurs de la société civile environnementale et parties prenantes du Sud-Kivu, Maniema et Nord-Kivu dénoncent les «disparités» observées au niveau international en matière de financement de la nature. Pour ceux acteurs, comparativement au capital naturel que représente la RDC et ses énormes et potentielles contributions aux accords internationaux sur le changement climatique et la conservation de biodiversité, le flux de financement qui arrive au pays est quasi insignifiant.
Ils l’ont fait savoir ce jeudi 25 avril lors des travaux de restitution des résultats portant sur les impacts de l’insuffisance de financement de la nature dans le bassin du Congo.
« Il s’agit d’un mécanisme financier, flexible, transparent, décentralisé et accessible à toutes les parties. Nous recommandons aux partenaires de la RDC d’initier un dialogue avec le gouvernement de la RDC pour la création et l’accompagnement d’un “TRUSTFUND”, un mécanisme financier inclusif et innovant pour améliorer les capacités de financement des initiatives locales de lutte contre le changement climatique», ont proposé ces acteurs de la société civile.
Ces acteurs ont appuyé leur réclamation sur les évidences scientifiques de l’étude sur les impacts de l’insuffisance de financement pour la préservation de la biodiversité du Bassin du Congo au regard de la contribution des forêts à la stabilité planétaire et les menaces qui pèsent sur ce patrimoine forestier inestimable.
«Nous recommandons également de décentraliser et adapter le financement climatique selon les priorités nationales et locales, et d’apporter une assistance techniques au gouvernement pour la mobilisation des financements et accompagner les négociateurs du gouvernement et les activistes de la société civile de la RDC, dans les dialogues et initiatives de haut niveau avec les autres pays du monde et des régions africaines ayant des bonnes réputations en matière de négociation climatique et mobilisation financière», ont-ils demandé.
Au gouvernement congolais, ils ont recommandé la collaboration avec le secteur privé et la société civile pour développer une stratégie de mobilisation des financements inclusif en faveur des initiatives locales de lutte contre le changement climatique d’ici septembre 2024 pour que la gestion des fonds reçus par la RDC se passe dans la transparence et l’inclusivité.
«Que le Gouvernement à travers le ministère de l’Environnement et développement durable, continue à participer activement à toutes les réunions préparatoires des COP, en se faisant accompagner par les experts qui maîtrisent la thématique du changement climatique surtout les réalités du terrain », ont-ils souligné.
Ces acteurs ont réitéré leur engagement à agir ensemble en faveur de la nature dans le Bassin du Congo, à préserver sa riche biodiversité, «source de vie des communautés locales et des peuples autochtones, ainsi que des habitats et espèces avec tant des services écosystémiques sous toutes leurs formes».