A travers un communiqué parvenu à POLITICO.CD ce vendredi 26 avril, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a annoncé le report des élections des sénateurs, gouverneurs et vices-gouverneurs dans la province de l’Equateur.
Alors que ces scrutins indirects sont prévus pour ce 29 avril sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo, en Équateur les grands électeurs voteront finalement le 07 mai de l’année en cours.
La Centrale électorale de la RDC explique ce report du fait que le bureau définitif de l’Assemblée provinciale de la province de l’Equateur n’est pas encore installé.
Par conséquent, cette institution d’appui à la démocratie indique dans le même communiqué que, la campagne électorale se tiendra du 03 au 05 mai.
En Équateur, le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, a suspendu en date du 02 avril, les plénières de cet organe au motif de troubles à l’ordre public lors de l’élection de son bureau définitif.
Cette décision du VPM de l’Intérieur a été attaquée en justice par l’actuel bureau qui a introduit, mercredi 24 avril, une requête au Conseil d’Etat, estimant qu’elle violerait les articles 197 de la Constitution et 15 de la loi portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces et par conséquent, d’ordonner sa levée et des mesures tendant à la sauvegarde de la liberté de l’assemblée provinciale.
Pour le président de ce bureau, Alexis Nkumu Isangola, la suspension des plénières de l’organe délibérant de l’Equateur est non seulement un excès des pouvoirs de la part du vice-Premier ministre et la violation du principe sacrosaint de séparation des pouvoirs exécutif et législatif, mais aussi et surtout une atteinte grave à la liberté publique dont bénéficie cet organe de tenir ses plénières.
Entre-temps, dans plusieurs provinces du pays, les bureaux définitifs des organes délibérants ont été installés dans un climat de tension, comme à Kinshasa, capitale de la RDC.