La société civile de l’Ituri dénonce la recrudescence de la criminalité dans le territoire d’Aru, situé à 260 kilomètres de Bunia nord après le meurtre d’un enfant tiré à bout portant par les hommes armés non autrement identifiés, rapporte la Radio Okapi.
Face à cette insécurité «grandissante», cette société civile locale a adressé, mardi 30 avril dernier, un mémorandum à l’administrateur du territoire pour que ce dernier prend à bras-le-corps cette situation qui a plongé la population de ce coin du pays dans la plus grande inquiétude.
Pour trouver le gain de cause, cette société civile a décrété trois journées ville morte sur toute l’étendue du territoire d’Aru, en réponse à l’escalade de l’insécurité.
Selon les informations rapportées par la Radio Okapi, cette décision de la société civile a mis, ce jeudi, à l’arrêt les activités économiques dans ce territoire.
«Les magasins, boutiques, stations-service et marchés sont fermés depuis jeudi matin dans les grandes agglomérations telles que Aru, Ariwara et Ingbokolo. Le trafic est également très faible dans les rues et sur les axes routiers reliant cette région aux territoires voisins de Mahagi en Ituri et de Watsa et Faradje dans la province du Haut-Uélé», a fait savoir la Radio Okapi.
Cherchant à trouver des solutions à leurs revendications, l’administrateur du territoire d’Aru a échangé, ce jeudi 2 mai, avec les représentants de la société civile locale, la jeunesse et les notables de la région ainsi que la Fédération des Entreprises du Congo (FEC).