Le gouvernement Congolais a décidé de reprendre l’opération de traque des Kuluna. Plusieurs décisions ont été annoncées par les autorités congolaises. En 2014, la Police était accusée par Human Rights Watch d’avoir « a sommairement tué au moins 51 jeunes hommes et garçons et soumis 33 autres à des disparitions forcées au cours d’une campagne anti-criminalité…». L’ONG avait même exigé la «suspension immédiate » du général célestin Kanyama, commissaire provincial de la police ville de Kinshasa. Quels sont les préalables à la reprise de l’opération Likofi ? Politico.cd s’est entretenu à ce sujet avec Maitre Georges Kampiamba, président de l’ACAJ (Association congolaise pour l’Accès à la Justice).
« Avant la reprise de cette opération, nous exigeons que tous les commandants de la police et les responsables de service de sécurité impliqués dans les violations des droits de l’homme qui ont marqué la précédente opération soient écartés et mis à la disposition de la justice. Nous avons déposé une plainte allant dans ce sens il y a de cela 6 mois. Les dispositions doivent être prises pour sensibiliser les nouveaux commandants et les éléments de la police sur le respect de droit de l’homme et sur le respect de procès juste et équitable, sur l’interdiction de la pratique de la torture, l’enlèvement et détention arbitraire, mais aussi des exécutions sommaires. »
Tribunaux pour enfants?
« Nous pensons que c’est une bonne chose. Mais nous demandons au gouvernement d’associer les organisations de défense de droit de l’homme pour que nous puissions faire de monitoring de la manière dont cette opération va se dérouler. La mise en place de la police de proximité est aussi une bonne chose. Mais cette police doit être mise en place pas pour venir tracasser les citoyens ou chercher à pourchasser les membres des partis politiques de l’opposition ou de la société civile dans l’exercice de leur liberté public: liberté de manifester. »