Les réactions fusent après le bombardement d’un camp des déplacés par le M23, supplétif de l’armée rwandaise rwandaise (RDF), dans la province du Nord-Kivu.
Dans une déclaration faite dimanche, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) condamne cette attaque qui a fait 14 morts et au 30 blessés parmi lesquels des enfants dans le camp des déplacés de Mugunga à Goma.
« Le ciblage délibéré des innocents civils constitue une violation flagrante du droit international humanitaire et des lois relatives aux droits de l’homme et des principes », peut-on lire dans cette déclaration.
En outre, la SADC a déploré le fait que les attaques du M23-RDF ont provoqué des déplacements massifs de population, bloquant les routes d’approvisionnement vers Goma et aggravant la situation humanitaire.
« Entre-temps, les principales routes vers Goma, qui sont cruciales pour la circulation des civils, des marchandises et l’aide humanitaire, sont devenus infranchissables en raison des atrocités commises par les groupes armés,
restreindre l’accès aux services et fournitures essentiels », ajoute cette organisation sous-régionale.
En réponse à cette énième attaque du M23-RDF, les troupes de la SADC déployées en RDC a annoncé qu’elle mènera des opérations pour neutraliser les terroristes du M23 et maintenir la paix et la sécurité en protégeant les civils et leurs propriétés sous des menaces ou des attaques imminentes.
Les opérations visent à ouvrir les routes d’approvisionnement et veiller à ce que les civils soient à l’abri de toute intimidation, déplacement et meurtre afin que les communautés puissent mener leur vie quotidienne sans aucune interférence ni menace.
« Au cours des opérations, la SAMIDRC respectera les aspects relatifs aux droits de l’homme tels que stipulés dans le droit des conflits armés et le droit international des droits de l’homme, la Charte des Nations Unies, le droit des conflits armés, le droit humanitaire international et les lois de la RDC », affirme la SADC.
De son côté, le gouvernement de la République démocratique du Congo a annoncé une « réplique proportionnelle à la provocation ».