L’annonce d’un audit concernant la gestion de Kinshasa a suscité une série de réactions au sein de l’administration du gouverneur sortant, Gentiny Ngobila, avec des départs notables parmi les hauts fonctionnaires. Parmi ceux-ci, Félicien Kuluta, ministre des Finances, aurait quitté le pays pour le Canada. Selon des sources non officielles, Kuluta aurait acquis une résidence là-bas, où il se serait installé avec sa famille. Cette sortie coïncide avec les premières phases de l’audit, suggérant une possible connexion, bien que directe preuve reste non établie.
De même, Flavien Nkui Misuru, ancien ministre de l’Énergie, est rapporté avoir quitté Kinshasa fin avril. Il est évoqué dans certaines rumeurs comme ayant reçu le soutien de Ngobila pour partir. Misuru fait face à des allégations concernant des irrégularités financières liées à des projets d’éclairage public et à la gestion du poste de quarantaine à Maluku, mais ces accusations restent à prouver.
Laetitia Bena Kabamba, ministre de l’Environnement de nationalité belge, serait également en train de préparer son départ. Les services de sécurité et la Direction Générale de Migration ont été alertés, bien que les détails restent vagues.
Ces développements interviennent alors que l’Assemblée provinciale de Kinshasa appelle à un audit exhaustif des finances et des contrats publics des cinq dernières années. La pression monte pour une transparence accrue, surtout après une tentative infructueuse le 24 avril de faire le point sur les finances de la capitale.
La nécessité d’une vérification détaillée est renforcée par des préoccupations concernant les contrats accordés durant les derniers jours du gouvernement sortant, perçus par certains comme une tentative de compromettre les finances de la ville. Ces accusations, toutefois, restent à être confirmées par des preuves concrètes.
En dépit de ces incertitudes, des initiatives de développement continuent. Le 7 mai, Ngobila a inauguré des travaux de réhabilitation sur 10 km de routes dans la commune de la Gombe, un projet supervisé par la société Safrimex.
L’audit et les enquêtes en cours devront éclaircir le tableau de la situation financière de Kinshasa, offrant une chance de remettre de l’ordre et d’instaurer la responsabilité dans la gestion de la ville. Les prochaines étapes pourraient révéler l’ampleur des défis que le nouveau gouvernement devra relever pour restaurer la confiance et la stabilité