Le directeur adjoint du Fonds des Nations unis pour l’enfance (UNICEF) Ted Chaiban a, au terme de sa visite dans l’est de la République démocratique du Congo, tiré la sonnette d’alarme sur la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire.
Selon une récente dépêche de cette agence onusienne que POLITICO.CD a consulté, Ted Chaiban a appelé à une action urgente pour trouver des solutions diplomatiques et résoudre durablement le conflit. Selon lui, les violations des droits des enfants sont sans précédent avec des meurtres, mutilations, enlèvements et recrutements par les groupes armés. Les droits à l’éducation et à une enfance sûre sont bafoués. Plus de 7,2 millions de personnes sont désormais déplacées, un chiffre qui pourrait encore croître.
« Nous constatons un nombre croissant d’enfants tués et blessés en raison du récent recours à des armes plus lourdes et sophistiquées », a déclaré Ted Chaiban.
L’UNICEF observe aussi un nombre croissant d’enfants tués ou blessés par l’utilisation d’armes lourdes dans les combats. Durant sa visite, Chaiban a rencontré les autorités congolaises et visité des sites d’hébergement pour personnes déplacées.
Il a laissé entendre qu’une solution politique négociée était nécessaire pour réduire les souffrances, notamment via les processus de Luanda et de Nairobi.
« La seule façon de réduire ces souffrances est de redoubler d’efforts par les acteurs régionaux et la communauté internationale pour négocier une solution politique au conflit, y compris le processus de Luanda, le dialogue de Nairobi et d’autres efforts diplomatiques », martèle le représentant onusien.
À l’en croire, seule une telle solution pourrait permettre de réduire les souffrances des civils. Cet appel intervient alors que la mission de l’ONU en RDC, la MONUSCO, a entamé son retrait progressif du pays dans un contexte où les groupes armés étendent leur contrôle sur de nouveaux territoires.
La dégradation de la situation sécuritaire risque de poser de nouveaux défis aux opérations humanitaires, avertît l’Agence.