GOMA, RDC — En réponse aux tensions persistantes avec le Rwanda, le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, a affirmé lors de son arrivée à Goma que le gouvernement congolais prend des mesures fermes pour « contenir et expulser » les forces rwandaises impliquées dans des conflits sur le territoire congolais. « Le Rwanda tue au Congo, c’est connu… Ça prend du temps, mais nous finirons par y arriver, » a-t-il déclaré mardi soir.
Le ministre participe à une cérémonie d’hommage, initialement prévue pour le dimanche 12 mai mais reportée au mercredi 15 mai, en raison de retards dans les travaux du « nouveau cimetière » à Goma. Le général-major Peter Cirimwami, gouverneur militaire ad intérim du Nord-Kivu, a expliqué que le site n’était pas prêt à temps et qu’un mémorial est également en construction à Kibati pour honorer les victimes des récents bombardements.
Le général Chirimwami a souligné l’importance du mémorial en déclarant : « Nous avons signé un arrêté qui désaffecte ce terrain et qui l’attribue au mémorial que nous allons faire ici en mémoire de nos victimes de la barbarie des Rwandais et leurs supplétifs ». Le bombardement du 3 mai sur le camp de déplacés à Mugunga a entraîné la mort de 36 personnes et fait 37 blessés, principalement des déplacés venant du territoire de Masisi.
Le ministre des Droits Humains, Albert Fabrice Puela, présent sur les lieux, a affirmé que ce mémorial serait dédié à toutes les victimes de la guerre du M23, un groupe rebelle que le gouvernement de la RDC accuse d’être soutenu par le Rwanda.
La présence de Muyaya à Goma et ses déclarations marquent un moment crucial dans la réponse du gouvernement congolais aux défis sécuritaires et diplomatiques exacerbés par les conflits transfrontaliers, illustrant la détermination de la RDC à défendre son intégrité territoriale et à promouvoir l’unité nationale face aux agressions.