Les réactions se multiplient après le rejet de la candidature du député national Mbusa Nyamwisi Antipas au poste du deuxième vice-président de l’Assemblée Nationale, par le bureau provisoire de cette Chambre basse du parlement
La plus récente est celle du député Enock Batsotsi qui craint que la situation sécuritaire de l’Est du pays ne soit pas prise au sérieux au sein de cette Assemblée nationale. Il motive cette déclaration par le rejet «délibéré» de la candidature de Mbusa Nyamwisi, leader politique qui, selon lui, a la maîtrise parfaite de cette situation, y compris de la géopolitique.
« Après la publication de la liste de candidats retenus pour le Bureau de l’Assemblée Nationale, j’ai bien peur que les réalités de l’Est ne soient encore loin d’être comprises. Et de même être prises en charge correctement par la classe politique congolaise », a-t-il déclaré après la publication définitive de la liste des candidats à l’élection du bureau définitif de l’assemblée Nationale.
Il déplore l’absence de la représentativité des fils de la province du Nord-Kivu au sein de ce bureau à ce moment crucial où cette entité politico-administrative est menacée par l’agression rwandaise.
« Le Nord-Kivu constamment sous menace d’ennemis de notre pays. Cette province, symbole de la résistance contre la balkanisation du Congo, ne pouvait pour aucune raison que ce soit, manquer à l’appel à cause des appétits qu’il est impossible de comprendre », a fait remarquer le député national Enock Batsotsi.
Au-delà de cette situation, il réaffirme son engagement dans la lutte contre l’insécurité dans cette province. Et ce, en depit «des appétits voraces de certains hommes politiques caractérisés par l’égocentrisme teinté d’intérêts égoïstes».
« Le déni sur les questions essentielles de la vie publique de l’État congolais me rappelle que la lutte est bien longue et qu’il faille la mener sans relâche et et bien debout » a-t-il affirmé.
Quelques candidatures ont été retenues par la Commission chargée d’examiner et de valider les différents candidats. Il s’agit de Vital-Kamerhe à la présidence, Jean-Claude Tshilumbayi, Premier-vice président, Christophe Mboso, deuxième vice-président, Jacques Djoli, rapporteur, Chimène Bemba questeur adjointe, pour le compte de l’Union Sacrée. Et l’opposition se disputera le poste de rapporteur adjoint. Les candidats en lisse sont notamment Dominique Munongo d’Ensemble pour la République et Constant Mutamba de Dypro.
Seuls les candidatures proposées par le présidium de l’Union Sacrée ont été retenues et les autres catégoriquement rejetée.